Albertine en cinq temps
Selon la pièce de
Michel Tremblay
sur une musique originale de
Catherine Major
Un livret du
Collectif de la Lune Rouge.
Samedi 25 mars 2023 à 20H00
Au Centre culturel Desjardins
20 Rue Saint-Charles-Borromée S, Joliette
Le programme ( selon l'album )
- Ouverture - 2 min
- Prologue – La lune - 5 min
- Tant qu’à ça - 3 min
- La rue Fabre - 5 min
- Les odeurs - 6 min
- La rage - 5 min
- Thérèse, ma fille - 6 min
- La désobéissance - 4 min
- Le p’tit bonheur de Madeleine - 5 min
- Le rêve d’une lune rouge - 5 min
- Les larmes - 5 min
- La dérive - 5 min
- La mort de Thérèse - 6 min
- Épilogue – La lune - 5 min
Créé en 1984, la pièce de théâtre Albertine en cinq temps de Michel Tremblay met en scène une femme de 70 ans qui, dans la chambre d’un CHSLD, ressasse ses souvenirs à différentes étapes de sa vie. À 30 ans, Albertine se doute déjà que l’immensité du ciel n’arrivera jamais à contenir sa rage de vivre… Ce personnage d’Albertine, au fil du temps, représente l’archétype de la mère québécoise et catholique du milieu ouvrier d’avant la Révolution tranquille. Un demi-siècle après la Grande Noirceur, les femmes ont acquis des droits ; les mères et les familles ont changé, la religion s’est transformée et la culture a évolué. Et pourtant, malgré toute cette évolution, la rage d’Albertine demeure. Tant qu’à ça, le choix des lots et des existences sont-ils si différents pour les enfants d’Albertine que pour celle qui les a précédés ?
Plaçant la femme entière en quête de liberté face à son expression profonde et face à sa relation avec une société hostile et étouffante qui l’a toujours tenue en cage, Albertine s’est imposée comme un choix incontournable pour le collectif de femmes dirigé par Nathalie Deschamps, metteuse en scène et productrice.
Ce premier opéra en joual célèbre par le même fait les 80 ans du grand auteur et dramaturge Michel Tremblay. Six chanteuses et cinq instrumentistes donnent vie à la création de cette musique envoûtante de Catherine Major sur le livret du Collectif de la Lune Rouge.
Car nous sommes tous et toutes Albertine…
BIOGRAPHIES
Michel Tremblay
Auteur
Photo Laurent Theillet
Michel Tremblay, sa vie
Né le 25 juin 1942 à Montréal, est un dramaturge, romancier et scénariste québécois. Il est aussi conteur, traducteur, adaptateur, scénariste de films et de pièces de théâtre, ainsi que parolier pour Pauline Julien, Renée Claude et Monique Leyrac. L'utilisation inédite et originale qu'il fait du parler populaire québécois marque définitivement le paysage théâtral, si bien que le français québécois, ou joual, qui lui est rattaché, est aussi désigné sous la périphrase « la langue de Tremblay » et l'auteur lui-même souvent qualifié d'« écrivain national ».
Michel Tremblay vit sa jeunesse dans un appartement de sept pièces du quartier Plateau Mont-Royal de Montréal avec trois familles totalisant douze personnes. Cette scène deviendra la source principale de ses inspirations. Considérant avoir eu une enfance heureuse, il grandit entouré de femmes, qu'il observe, discrètement. Le milieu culturel dans lequel il se développe, ses proches et le quartier du Plateau-Mont-Royal seront les sources de son œuvre à venir. L'origine modeste de Tremblay et son homosexualité marqueront aussi la forme que prendront ses récits.
En 1959, Tremblay entre à l'Institut des arts graphiques et écrit sa première pièce, Le Train. Il travaille alors comme linotypiste de 1963 à 1966. En 1964, Radio-Canada annonça le Concours des Jeunes Auteurs, Tremblay soumit cette œuvre et gagna le 1er prix et la pièce est diffusée le 7 juin 1964. C'est le début d'une longue carrière, principalement consacrée à l'écriture dramatique. En tant que romancier, Michel Tremblay se manifeste d'abord par la publication de Contes pour buveurs attardés, en 1966. On présente Le Train de nouveau, cette fois au Théâtre de la Place Ville-Marie, entre 1965 et 1968. Le Mouvement contemporain présente des extraits de Contes pour buveurs attardés et le Patriote monte Cinq (version originale d'En pièces détachées) en décembre 1966. Boursier du Conseil des arts du Canada en 1968, il se rend au Mexique et y écrit La Cité dans l'oeuf, un roman fantastique, et La Duchesse de Langeais, une pièce à un seul personnage évoquant les amours et les désillusions d'un vieux travesti. Sa deuxième pièce de théâtre, Les Belles-sœurs, crée un grand choc chez le public habitué à un style bourgeois, classique et prônant la morale catholique, mais est aujourd'hui une oeuvre-phare. Après la lecture publique des Belles-Soeurs le 4 mars 1968 au Centre d'essai des auteurs dramatiques, la pièce est montée le 28 août 1968 par André Brassard, qui signera la quasi-totalité des créations et des reprises des oeuvres de Tremblay. Écrite dans une langue populaire, le joual, Les Belles-soeurs donnent une vision transformée du quartier ouvrier où est né Tremblay. Son impact est énorme, car elle fracasse le carcan des principes du théâtre canadien-français, souvent bourgeois, élitiste, tourné vers les classiques français et conforme à la morale religieuse catholique importante durant le règne de Maurice Duplessis. Plus que Gratien Gélinas ou Marcel Dubé en leur temps, Tremblay intègre de façon franche le dialecte québécois dans ses pièces, ainsi qu'un humour basé sur le grotesque et la caricature, chose qui est encore rare dans la dramaturgie québécoise des années 1960. Sa peinture de la vie de femmes de la classe ouvrière québécoise, de travestis, d'homosexuels, de schizophrènes constitue en outre des thèmes oubliés ou condamnés, qui choque une partie du public et de la critique.
Michel Tremblay profite ainsi de l'élan du renouveau social et culturel amorcé par la Révolution tranquille que connaît le Québec des années 1960 pour imposer cette nouvelle forme de dramaturgie qui brise les valeurs prônées précédemment et jugées « dépassées ». Ce renouveau sera bien entendu un ferment du nationalisme québécois – dont il se revendique politiquement, soutenant le Parti québécois, le référendum d'indépendance de 1980 et celui de 1995 – et porte aussi un regard à la fois critique et attendri sur les individus du petit peuple ouvrier, sur leur sort et leur vie quotidienne conformément à la pensée libérale en pleine effervescence. En cela, Michel Tremblay se rapproche du romancier et dramaturge ukrainien Gogol. Ce parallèle n'est pas vain, puisque Tremblay a donné avec Le Gars de Québec, une version québécoise de la pièce Le Revizor du dramaturge russe du XIXe siècle.
Tremblay ne cache pas dans ses œuvres son regard sur la société québécoise qu'il considère comme une société ouvrière dominée par l'Église catholique et sa morale contraignante (À toi, pour toujours, ta Marie-Lou) ou par une élite anglophone et bourgeoise comme en témoigne, de manière métaphorique la fin de la pièce Les Belles-sœurs. Cette réflexion aura une portée considérable autant sur l'identité québécoise que sur le mouvement indépendantiste québécois.
Selon la journaliste et auteure Denise Bombardier, « Michel Tremblay fut récupéré lui-même par les tenants du joual bien que ce ne fût jamais l'intention de ce talentueux dramaturge de faire l'apologie de ce parler. Il dut défendre le joual pour défendre sa pièce Les Belles-Sœurs qui subissait du même coup les attaques des adversaires du joual ».
Sa mère adore les livres et lui transmet ce goût. Tremblay le mentionne dans le roman La grosse femme d'à côté est enceinte (1978), dans le roman Un ange cornu avec des ailes de tôle (1994) et, de nouveau, dans la pièce Encore une fois, si vous permettez (1998), où il se met lui-même en scène en train d'écouter les histoires et les questionnements de sa propre mère sur les romans qu'elle lit. En 2007, dans le roman La Traversée du continent, il raconte l'enfance de sa mère et son long voyage entre la Saskatchewan et le Québec. Dans les années 1970, Michel Tremblay publie les Chroniques du Plateau Mont-Royal, une série de six romans qui s'ouvre avec La grosse femme d'à côté est enceinte (1978) et se poursuit avec, notamment, Thérèse et Pierrette à l'école des Saints-Anges (1980) et La Duchesse et le Roturier (1982). Multipliant les liens avec les pièces déjà écrites, puisque bon nombre de personnages s'y retrouvent, ce cycle romanesque poursuit la description du quartier du Plateau-Mont-Royal qui était à l'époque celui de la classe ouvrière montréalaise.
Dans les années 1980, il écrit Albertine, en cinq temps, pièce majeure qui marque un pas décisif dans sa recherche dramaturgique. Cette pièce présente Albertine, personnage déjà présent dans la pièce En pièces détachées, en dialogue avec elle-même à cinq différentes époques de son existence. Le roman C't'à ton tour, Laura Cadieux, d'une veine plus nettement humoristique, est porté à l'écran par la metteuse en scène et comédienne Denise Filiatrault. Une série télévisée Le Petit monde de Laura Cadieux en est ensuite tirée.
En 1987, sa pièce Le Vrai Monde, la 19e en 19 ans, est saluée comme son oeuvre maîtresse dès sa première présentation. En 1990, la présentation de son opéra, Nelligan (écrit en collaboration avec le musicien André GAGNON), accroît grandement sa réputation. Longtemps perçu par la critique comme un auteur de théâtre réaliste, Michel Tremblay, par son utilisation fréquente de procédés antiréalistes (choeurs, flash-back) et de personnages marginaux, évolue nettement hors des sentiers fréquentés par ses prédécesseurs tels que Gratien GÉLINAS, Marcel DUBÉ, Françoise LORANGER et Jacques LANGUIRAND.
À partir de 1991, Michel Tremblay acquiert une maison à Key West en Floride où il réside six mois par an durant l'hiver et où il écrit dès lors l'essentiel de son œuvre. Ce choix de la Caraïbe – sur les traces d'autres grands auteurs nord-américains tels qu'Ernest Hemingway ou Tennessee Williams – est aussi lié à l'esprit underground et alternatif de cette ville atypique des États-Unis, où la communauté gay et l'esprit libertaire sont historiquement très présents.
Après avoir signé quelques scénarios pour le cinéma, Michel Tremblay travaille à l'écriture de la série télévisée Le Cœur découvert, tirée du roman homonyme, qui a pour sujet la vie d'un couple homosexuel au Québec. La série est diffusée en 2003, à heures de grande écoute, par le réseau de télévision francophone Radio-Canada.
Il collabore à plusieurs reprises avec le metteur en scène André Brassard des Belles-Sœurs, et il accorde dans plusieurs de ses pièces un rôle à la comédienne Rita Lafontaine, et ce depuis sa toute première. Des metteurs en scène québécois de renom ont monté ses pièces, notamment René Richard Cyr et Denise Filiatrault.
L'homosexualité est un thème récurrent dans l'œuvre de Michel Tremblay. Il est déjà présent dans sa première œuvre, le roman Contes pour buveurs attardés (1958). Les personnages homosexuels masculins sont présents et de premier plan dans plusieurs de ses écrits, par exemple dans la pièce La Maison suspendue (1990) ou encore les personnages d’Hosanna dans la pièce éponyme de 1973 ou d’Édouard dans le roman Des nouvelles d'Édouard (1984). Plusieurs de ses personnages cherchent à accepter leur orientation sexuelle dans une société québécoise en mutation. Il explore entre autres la différence entre tolérance et acceptation dans la pièce Fragments de mensonges inutiles (2009). Pour Michel Tremblay, aborder l'homosexualité comme écrivain est un besoin. Bien qu'il s'inspire largement de sa vie dans ses écrits, Tremblay affirme détester le genre autobiographique. Certains de ses textes, comme Les Vues animées, contournent ainsi l’autobiographie tout en présentant une mise en scène de sa propre figure d’auteur.
Ses personnages sont tellement foisonnants qu'un dictionnaire a été édité : L'Univers de Michel Tremblay : le dictionnaire des personnages, rédigé par Jean-Marc Barrette et Serge Bergeron (Presses de l'Université de Montréal en 1996, édition mise à jour et enrichie à l'automne 2014 chez Léméac).
Michel Tremblay a écrit :
28 pièces de théâtre,
32 romans, dont un de science-fiction intitulé La Cité dans l'œuf,
4 recueils de récits autobiographiques,
1 recueil de contes fantastiques,
7 scénarios pour le cinéma ou la télévision,
39 adaptations traduites,
1 livret d'opéra,
2 comédies musicales,
Les paroles d'une douzaine de chansons.
Michel Tremblay a reçu :
1970 : Prix du Gala Méritas, Les Belles-sœurs
1974 : Prix Victor-Morin
1981 : Prix Jean-Hamelin, Thérèse et Pierrette à l'école des Saint-Anges
1984 : Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de France
1984 : Prix Québec-Paris, La Duchesse et le Roturier et Des nouvelles d'Édouard
1984 : Finaliste au Prix du Gouverneur général 1984, Albertine, en cinq temps
1986 : Prix Chalmers (en) de la meilleure nouvelle pièce, Albertine, en cinq temps
1987 : Finaliste au Prix du Gouverneur général 1987, Le Vrai Monde ?
1988 : Prix Athanase-David
1989 : Prix Chalmers (en) de la meilleure nouvelle pièce, Le Vrai Monde ?
1989 : Grand prix du livre de Montréal, Le Premier Quartier de la lune
1991 : Prix Chalmers (en) de la meilleure nouvelle pièce, La Maison suspendue
1991 : Chevalier de l'Ordre national du Québec
1992 : Prix littéraires du Journal de Montréal, catégorie théâtre, Marcel poursuivi par les chiens
1995 : Prix des libraires du Québec, Un ange cornu avec des ailes de tôle
1995 : Grand prix des lectrices de Elle Québec, Un ange cornu avec des ailes de tôle
1999 : Finaliste au Prix du Gouverneur général 1999, Encore une fois, si vous permettez
2000 : Prix Chalmers (en) de la meilleure nouvelle pièce, Encore une fois, si vous permettez
2003 : Grand prix littéraire Archambault, Bonbons assortis
2006 : Grand prix Metropolis bleu
2007 : Prix du grand public du Salon du livre de Montréal - La Presse, volet littérature, Le Trou dans le mur
2008 : Prix du grand public du Salon du livre de Montréal - La Presse, volet littérature, La Traversée du continent
2009 : Prix du grand public du Salon du livre de Montréal - La Presse, volet littérature, La Traversée de la ville
2015 : Grand officier de l'Ordre national du Québec
2015 : Ordre des arts et des lettres du Québec
2017 : Prix Prince-Pierre-de-Monaco
2017 : Prix Gilles-Corbeil
2018 : Grand prix de la francophonie de l'Académie française
2019 : Ordre des francophones d'Amérique
Ref.: L’encyclopédie Canadienne, Wikipedia
Catherine Major
Compositrice, directrice musicale et orchestratrice
Photo Victor Diaz Lamich
Catherine Major, née le 18 février 1980, est une auteur-compositrice-interprète québécoise qui fait également carrière en France. Elle est aussi chargée de cours à l’École de musique de l’Université de Sherbrooke.
Elle étudie le piano dès l'âge de 4 ans. Bachelière en piano classique, elle remporte en 2002 le Prix auteure-compositrice-interprète au Festival de chanson de Petite-Vallée. En 2008, elle est récipiendaire du Prix André Dédé Fortin de la SPACQ pour la relève émergente du prix Félix Leclerc. La suite de son parcours est tout aussi couronné de succès, notamment avec un Jutra pour la « Meilleure musique de film » pour Le Ring de Anaïs Barbeau-Lavalette.
Catherine Major compte désormais parmi les talents forts de la chanson au Québec et suscite un intérêt marqué à l'étranger. Son univers est singulier: elle livre sans retenue des chansons aux couleurs éclectiques, et surtout teintées d'humanité; quelques-unes explosives et effrénées, d'autres dans la plus profonde des intimités. Elle vit ses chansons en symbiose avec son instrument, le piano, ainsi qu'avec ses musiciens, et ce, jamais sans cette ardeur et cet embrasement qui n'appartiennent qu'à elle.
Pour son cinquième album et projet de spectacle, Catherine Major a choisi de collaborer avec l’équipe Audiogram. L’auteure-compositeure-interprète compte déjà quatre albums à son actif et autant de tournées : Par-dessus bord – 2004 (Coup de coeur de l'Académie Charles-Cros en France), Rose sang (2008), Le Désert des solitudes (2011) et La maison du monde (2015) et son cinquième album, Carte Mère a vu le jour le 15 mai 2020.
Catherine Major collabore à différents projets avec orchestres, spectacles concepts et signait plus récemment la direction artistique et la mise en scène du spectacle Sur la lune, souvenirs de Claude Léveillée, créé à l’occasion de l’inauguration de la Maison de la culture Claude Léveillée à Montréal. Elle collabore autant sur disques que sur scène à plusieurs dont la tournée Corps Amour Anarchie – Léo Ferré, etc. Elle compose pour d’autres interprètes, notamment pour Diane Dufresne.
Nathalie Deschamps
Metteuse en scène et directrice artistique
Nathalie Deschamps est boursière du Conseil des arts de Montréal ainsi que du Conseil des arts du Canada, Nathalie Deschamps développe sa carrière activement depuis plus de 30 ans comme directrice artistique, productrice, metteuse en scène, enseignante, autrice, traductrice et coordonnatrice. Elle a signé plus de 65 mises en scène pour plusieurs organismes dont deux créations mondiales pour l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM) : Des hommes inutiles de Francis Caron et Élia de Silvio Palmieri. En 2018, elle a produit une Revue musicale Québec-Cameroun avec Sainte-Carmen de la Main de Tremblay/Cyr/Bélanger au Cameroun. En 2017, elle a signé l’adaptation et la mise en scène de Nelligan de Tremblay/Gagnon présentée en France. Cette production a reçu la Mention coup de cœur de la Fédération des cégeps. Nathalie Deschamps est aussi récipiendaire de plusieurs prix dont Bénévole de l’année 2008 du Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI) et la Mention Reconnaissance 2011 du cégep de Marie-Victorin. Directrice artistique et metteuse en scène des Productions du 10 avril, elle a produit et mis en scène La Roulotte Lyrique en 2020 et Albertine en cinq temps – L’opéra d’après l’œuvre de Michel Tremblay et mis en musique par Catherine Major où elle signe le livret comme membre du Collectif de la Lune Rouge.
« Ça ben l’air que tu vas venir au monde en ville...Si t’es un p’tit gars, j’vas t’appeler Josaphat pour avoir le droit de me servir de ce nom-là le plus souvent possible pour le reste de mes jours...Si t’es une p’tite fille, j’vas t’appeler Albertine, comme la mère de ma mère, dans l’espoir que tu soyes aussi douce pis aussi fine qu’elle...Non, si t’es une fille, tu seras pas fine, je le sais. Tu vas hériter de tout c’que j’ai de plus laid, tu vas hériter de toute ma rage d’avoir été obligée de laisser la campagne pour aller m’enterrer en ville...Tu le sauras pas, mais tu vas traîner avec toé...Tu vas traîner avec toé mon grand malheur à moé...J’s’rai pas capable de pas te le transmettre mon malheur...pis de pas le transmettre à tes enfants. »
- Victoire, mère d’Albertine, La maison suspendue
Le malheur en héritage. La rage. Michel Tremblay a su raconter cette rage de toutes les Albertine de ce monde. Cette ode magnifique au courage des femmes ne pouvait que trouver sa résonance dans un collectif de femmes de tant d’horizons pour sa voix lyrique. Après plus de deux ans de travail, ce collectif vous offre cet opéra en force et en beauté par la musique de Catherine Major et aussi par toute la conception; l’heure bleue, la dernière destination se vivant dans l’unification et la paix. Cet hommage à la mère universelle dans ses gestes de résilience s’est même enraciné jusqu’en Haïti, où l’on répète lors de cataclysmes politiques, sociologiques ou climatiques, à toutes les mamans : « Manman pitit, mare ren »
Traduction littérale: Mamans, serrez-vous la ceinture
Bon spectacle !
Car nous sommes tous.tes Albertine
Pour Roland..
Nathalie Deschamps
Chantal Lambert, soprano
Albertine 70 ans
Photo Tam Lam Truong
Chantal Lambert est native de Montréal, diplômée avec grande distinction du Conservatoire de musique du Québec, ayant reçu un Premier prix à l’unanimité, sous le mentorat du ténor André Turp et de la pianiste-chef de chant Janine Lachance. Elle a ensuite bénéficié d’un stage de trois ans à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, où elle s’est perfectionnée auprès de maîtres et d’artistes de haut niveau. Elle a fait ses débuts professionnels dans le rôle de Métella (La Vie parisienne) pour la compagnie Les Nouvelles Variétés Lyriques.
Elle poursuit une carrière active de chanteuse, tout en dirigeant l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal depuis 1990. Elle a été présidente du Conseil québécois de la musique de 2008-2011.
« Soprano qui sait allier subtilité et émotion, qui sait manier avec autant de succès opéra, lied et mélodie », Chantal Lambert a été de la distribution de dix-sept différentes productions à l’Opéra de Montréal: La Belle Hélène (rôle-titre), La Voix humaine (Elle), La Veuve Joyeuse (Nadia), La Vie parisienne (Métella), Carmen (Mercedes), La Cenerentola (Tisbe), The Consul (Anna Gomez), etc. Avec l’Orchestre Métropolitain, elle a fait partie de six séries d’événements (La Boutique fantasque, Concerts Gershwin, Hänsel & Gretel, Concerts de la francophonie, Le Jardin féerique et un Noël magique). Elle a aussi participé à plusieurs concerts de l’Orchestre Baroque de Montréal, notamment dans Alcina (Oberto) et The Messiah, ainsi qu’à des programmes de musique sacrée avec l’organiste Bernard Lagacé. Elle a aussi été la narratrice de l’œuvre Tableaux fugitifs de Michelle Ekezian avec I Musici de Montréal. Elle prête sa voix aux personnages de la sorcière et de la mère dans la tournée nord-américaine de Hänsel & Gretel avec le “Théâtre sans fil” (marionnettes géantes).
Depuis 2001, elle se consacre principalement au récital en compagnie de partenaires chevronnés: la metteure en scène Marie-Lou Dion et les pianistes Roger Vignoles, Michael McMahon, Jean Marchand, Marc Bourdeau et Martin Dubé. En 2010-2011, elle a participé au FestiVoix de Trois-Rivières (Cabaret classique avec le pianiste Jérémie Pelletier); elle a chanté des lieder de Robert et Clara Schumann et de Johannes Brahms dans un spectacle conférence intitulé: “Un triangle amoureux” auprès du musicologue Pierre Vachon, des comédiens Caroline Lavoie et Alexandre Préfontaine et du pianiste Marc Bourdeau; elle a participé à la première édition du FestivaIOpéra Saint-Eustache (Québec) dans Soirée Offenbach sous la direction de Vincent Monteil, dans une mise en scène de Patricia Panton et Hommage à Lionel Daunais, avec le baryton Dominique Côté, le pianiste Marc Bourdeau, sous la direction de Marie-Lou Dion.
Communicatrice et pédagogue, Chantal Lambert a été présentatrice lors de nombreux concerts et événements musicaux. Elle a participé à des tables rondes et émissions de radio et de télévision. Elle est co-auteur d’ouvrages linguistiques (lexiques anglais, italien et allemand) à l’intention des artistes lyriques. Elle donne des classes de maître portant sur le développement de carrière et l’interprétation au Canadian Operatic Arts Academy (COAA - University of Western Ontario) et au Centre d’Art Orford.
En mai 2016, elle était intronisée au Panthéon canadien de l’Art lyrique. Durant son hommage, le directeur artistique de l’Opéra de Montréal Michel Beaulac disait d’elle: “On doit écrire le mot ARTISTE en lettres majuscules lorsqu’il s’agit de Chantal Lambert. Son professionalisme, son dévouement à la musique sont exemplaires et ont littéralement changé la vie de centaines de jeunes artistes ainsi que de collègues privilégiés dont je suis. Oui, on doit écrire le mot ARTISTE avec toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, à cause de son immense amour pour la musique et l’art sous toutes ses formes; à cause de sa foi inébranlable envers les autres et leurs rêves, parce que Chantal la convaincue, la rêveuse, recherche sans cesse cette “Rainbow connection”. Son parcours impressionnant et éclectique, pavé de rigueur, de passion, d’implication, d’authenticité, est reconnu par tous ceux qui l’ont croisée et côtoyée.”
Réf.: CQM.qc.ca, operabouffe.ca, concertslachine.ca
Monique Pagé, soprano
Albertine 60 ans
Photo M Slobodian
Monique Pagé est native de la ville de Québec et diplômée du Conservatoire de Musique de Québec d’un Premier Prix à l’unanimité du Jury, Monique Pagé évolue sur la scène lyrique canadienne et internationale depuis près de vingt ans.
Après ses tout débuts à l’Opéra de Québec, dans le rôle de Flora (La Traviata) en 1993, Mme Pagé s’est distinguée sur la scène lyrique dans plusieurs rôles de premier plan dont Violetta (La Traviata), Mimì (La Bohème), Marguerite (Faust), La Contessa, (Le Nozze di Figaro), Alcina (Alcina), Donna Elvira (Don Giovanni), Susanna (Le Nozze di Figaro), Micaëla (Carmen), Dorabella (Cosi fan tutte), Susanna (Il Segreto di Susanna), Elle (La Voix Humaine) et plusieurs autres rôles, sur les scènes de l’Opéra de Montréal, l’Opéra de Québec, Opera Lyra Ottawa, Calgary Opera, Vancouver Opera, Manitoba Opera, Opera Saskatchewan, Edmonton Opera, ainsi qu’en tournée avec l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal et les Jeunesses Musicales du Canada.
Elle a fait ses débuts européens à l’Opéra de Nancy et Lorraine en 1998, et s’est fait entendre depuis en récital à Moscou dans le cadre des Journées du Québec, ainsi qu’en France, en Grèce, au Liban et en Turquie.
On l’a entendue à maintes reprises avec des ensembles renommés tels le Studio de Musique Ancienne de Montréal, l’OSM, l’Orchestre Symphonique de Québec, I Musici, Appassionata, McGill Chamber Orchestra, l’OSTR, Chants Libres, la Sinfonia de Lanaudière, l’Orchestre Symphonique de Sherbrooke, sur les ondes de Radio-Canada/CBC et Radio-France.
Artiste attachante à la musicalité raffinée, cette passionnée de la «grande scène» opératique a ses compositeurs de prédilection en Mozart et Puccini. Elle nourrit aussi un attachement particulier pour la mélodie française du début du 20ème siècle et ses textes à la poésie finement ciselée, se déployant sur une musique où alternent les jeux d’ombres et de lumière.
Mme Pagé a paru dans quelques productions cinématographiques, dont: Giacomo Puccini, la fin de la voix, diffusé sur ARTV, film dans lequel elle joue et prête sa voix aux héroïnes légendaires des opéras de Puccini, dans Opera Stories et Opera Easy, deux séries dramatiques diffusées sur Bravo et ARTV, et mettant en scène de grands airs du répertoire lyrique italien et français. Elle a travaillé, entre autres, avec les metteurs en scène québécois Serge Denoncourt, Wajdi Mouawad, François Racine, Normand Chouinard, Alain Gauthier.
En 2008, elle chante comme soliste dans le cadre des Fêtes du 400ème de Québec dans la Huitième Symphonie dite «des Mille» de Gustav Mahler avec l’Orchestre Symphonique de Québec, un événement musical exceptionnel qui a réuni 8 solistes internationaux, plus de 200 musiciens, 1100 choristes et 12 000 spectateurs! En 2009 et 2010 elle s’est produite en récital à la magnifique Salle Alfred-Cortot à Paris, avec le pianiste Martin Dubé.
Mme Pagé a tenu le rôle d’Émilie Hudon-Nelligan dans l’opéra NELLIGAN de André Gagnon et Michel Tremblay, présenté au Festival d’Été 2012 de Québec, celui de la Baronne de Gondremark dans La VIE PARISIENNE, à l’Opéra de Québec en mai 2013 et en novembre 2014, celui de Micaëla dans CARMEN avec l’OSTR et Jacques Lacombe.
En 2017 elle a été nommée professeure adjoint à la faculté de musique de l’Université de Montréal. Elle est également titulaire de la classe de chant classique au Cégep Marie-Victorin depuis septembre 2006, et professeure invitée au Camp Musical des Laurentides chaque été depuis 2009.
Mme Pagé est récipiendaire de nombreux prix, dont le Prix Raoul-Jobin, le Prix John-Newmark, le Prix Diana-Soviero, le Prix Joseph-Rouleau (Prix des Jeunesses Musicales du Canada) et s’est vu octroyer à deux reprises le Prix de scène du Gala d’Excellence des Arts et de la Culture de Québec. Elle a été boursière du Conseil des Arts et Lettres du Québec et membre de l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal.
« C’est comme si, par sa voix et par sa présence, la soprano Monique Pagé avait ouvert une fenêtre sur un monde meilleur. » ---Richard Boisvert, Le Soleil
Ref. : SMCQ, moniquepage.com
Chantal Dionne, soprano
Albertine 50 ans
Photo Pol Baril
Catherine Major est originaire de Grand-Sault au Nouveau-Brunswick, la soprano canadien Chantal Dionne, Lauréate au Concours Musical International de Montréal, a également remporté un triple triomphe en Italie au 56e Concours International Gian Battista Viotti : 1er Prix, Prix du Public et Prix pour le meilleur candidat étranger.
Son premier disque-récital, « Romances » avec la pianiste Louise-Andrée Baril est un succès international. «Chantal Dionne, soprano lyrique au timbre velouté, aux aigus impeccables, à la ligne de chant jamais heurtée, doublée de pianissimo élégiaque, fait merveille dans ce répertoire. (Rachmaninoff - Liszt, de son disque Romances) » B.N., Codaex, Médan, France.
Que ce soit en récital ou en concert, le soprano a un vaste répertoire lyrique qui varie de l’opéra à la mélodie en passant par l’oratorio. Récemment, nous avons pu entendre Chantal Dionne en tant que soliste invitée lors de deux concerts symphoniques à Montréal et à Ottawa dans les œuvres magistrales des Requiem de Verdi et de Brahms.
Nous avons pu également l’entendre dans la Messe Solennelle de Beethoven avec l’Orchestre Philarmonique de Montréal ; la critique parle de sa prestation comme ayant été remarquable : « Du Kyrie à l’Agnus Dei, le soprano québécois a démontré une agilité et une sensibilité vocale remarquables et a su animer les multiples ensembles avec l’Orchestre. »
A l’étranger, la soprano acadienne récolte tout autant de succès. Elle s’est produite avec l’Orchestre Symphonique de Douai en France dans une série de concerts lyriques sous la direction de M. Guy Condette ainsi qu’à Paris, dans le solo pour soprano de la Symphonie no.9 de Beethoven, pour l'Association Artistique des Concerts Colonne.
A l’opéra, Mme Dionne a obtenu des éloges pour ses performances dans les rôles de Micaëla dans Carmen de Bizet, de Véronique dans Véronique de Messsager ainsi celui de Pamina dans Die Zauberflöte de Mozart au Volksoper de Vienne. Au Québec, nous l’avons entendu à l’Opéra de Québec dans le rôle de Françoise dans la dernière version lyrique de la comédie musicale Nelligan d’André Gagnon ainsi que dans le rôle d’une Fille-Fleur dans l’opéra Parsifal de Wagner sous la direction de Yannick Nézet-Séguin au Festival de Lanaudière.
Elle s’est produite avec des orchestres tels que : l’Orchestre Symphonique de Montréal, l’Orchestre Métropolitain sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, l’Orchestre de Trois-Rivières sous la direction de Jacques Lacombe, l’Orchestre de Sherbrooke sous la direction de Stéphane Laforest, l’Orchestre de chambre Mc Gill sous la direction de Boris Brott, l’Orchestre Symphonique du Nouveau-Brunswick, l’Orquesta del Nuevo Mundo (Mexico City), l’Orchestre Symphonique de Moscou ainsi que l’Orchestra del Teatro Regio de Turin en Italie.
A Montréal, nous avons pu entendre Chantal Dionne dans la création de l’opéra Rabbi du compositeur Québécois M. Grasnier dans le cadre du FOSE. Nous l’avons également entendu dans la Messe No. 3 de Bruckner ainsi que dans la Fantaisie pour chœur, piano, orchestre et solistes Op 80 de Beethoven avec l’Orchestre Philarmonique de Montréal.
Outre sa carrière internationale, elle œuvre également auprès des jeunes chanteurs lyriques en tant que professeure de chant au niveau collégial à l’École de musique Vincent-d’Indy. Plus près de son Acadie natale, elle s’est souvent produite avec le pianiste Julien Leblanc, entre autres lors de l’Eté Musical de Barachois. Elle est aussi invitée comme professeure de chant lors de l’Académie Musicale. Chantal est heureuse de participer en tant que mentor et participante dans le cadre du Chœur Virtuel de l’Acadie.
Nous avons pu l’entendre interpréter le rôle de la cantatrice dans le film Arlette, de la productrice Mariloup Wolfe, sorti en 2022.
« Quant à Lancolie (rôle dans l’opéra de chambre contemporain Des hommes inutiles de F. Caron) Chantal Dionne… a brûlé les planches de la création. Son air final… fut stupéfiant d’intensité. Toute une expérience. » --- F. Tousignant, Le Devoir, Montréal
Ref.: micartists.com, site web du Chœur virtuel de l'Acadie, ATMA classique
Florence Bourgert, mezzo-soprano
Albertine 40 ans
Photo Brent Calis
Catherine Major est native de Lévis et basée à Montréal, la mezzo-soprano Florence Bourget est titulaire d’une maîtrise de l’Université de Montréal et est diplômée de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal.
Sur la scène opératique elle a incarné des rôles tels que Mrs. Grose (The Turn of the Screw, Britten) avec « une remarquable ampleur et rondeur vocale » LE DEVOIR (9/02/2019), Alisa (Lucia di Lammermoor, Donizetti), Sesto (La Clemenza di Tito, Mozart) et Troisième Dame (Die Zauberflöte, Mozart). Ses expériences s’étendent également dans le répertoire actuel comme Angel 2 dans Written on Skin de George Benjamin, ainsi qu’un rôle-titre dans la création de l’opéra Albertine en cinq temps tiré du texte de Michel Tremblay. Sa polyvalence tant en musique baroque qu’en musique de chambre et orchestrale l’ont amené à collaborer avec plusieurs grandes organisations comme l’Orchestre Métropolitain, les Orchestres symphoniques de Montréal, Québec et de Laval, l’Ensemble contemporain de Montréal, l’Orchestre de l’Agora, l’Orchestre de chambre I Musici, le Festival Classica, les Grands Ballets Canadiens, Arion Orchestre Baroque, Clavecin en concert et plusieurs autres.
Elle figure sur l’enregistrement de l’intégrale des mélodies de Jules Massenet fait dernièrement par ATMA Classique. En 2020, elle tient un rôle-titre dans la création opératique québécoise 100% féminine L’hiver attend beaucoup de moi de Laurence Jobidon webdiffusé par l’Opéra de Montréal.
« Une remarquable ampleur et rondeur vocale » --- LE DEVOIR
Réf. : osdrummondville.com, smcq.com
Catherine St-Arnaud, soprano
Albertine 30 ans
Photo Brenden Friesen
La rawdonnoise Catherine St-Arnaud a terminé à l’automne 2015 une maîtrise en interprétation en chant classique à l’Université de Montréal avec Julie Daoust.
Récipiendaire de la Bourse Abbé Charles-Émile-Gadbois, La Bourse du Fonds de la Faculté de musique de l’Université de Montréal, la Bourse George-Cédric-Ferguson en plus de la Bourse Les amis de l’art.
Soprano aux interprétations colorées et au timbre brillant, Catherine St-Arnaud est une jeune artiste lyrique qui se démarque sur la scène canadienne. Elle a remporté plusieurs prix internationaux et nationaux, tels que le Premier prix du célèbre Prix d’Europe dans la catégorie chant, et fut lauréate du Concours de l’Orchestre Symphonique de Montréal Manuvie et du Concours du Festival International de Lamèque. Catherine a aussi été finaliste du prestigieux Metropolitan Opera New England National Council Auditions, en plus d’être nommée Jeune Ambassadeur Lyrique par le Théâtre Lyrichorégra L20, où elle a remporté de nombreux prix.
Le timbre chaleureux et lumineux de Catherine en fait une artiste polyvalente qui se démarque autant dans le bel canto et l’opéra français que la musique baroque. Elle a été soliste pour de nombreux ensembles, orchestres et festivals, tels que l’Orchestre Métropolitain, le Štátna filharmónia Košice en Slovaquie, les Idées Heureuses, Clavecin en Concert, le Studio de musique ancienne de Montréal, le Festival Bach, le Festival Montréal Baroque, la Société d’art vocal de Montréal et la Fondation Arte Musica. À l’opéra, Catherine a interprété le rôle de Susanna (Le nozze di Figaro) et Lucia (Lucia di Lamermoor) pour les Jeunesses Musicales du Canada et le Festival d'opéra de Québec.
La saison 2022-2023 s'annonce bien prometteuse! Catherine y chantera, entre autres, le solo de soprano dans la très célèbre œuvre Carmina Burana de Carl Orff avec le Oregon Symphony Orchestra à Portland (USA), Albertine à 30 ans dans la production Albertine en cinq temps - L'opéra au Théâtre du Rideau Vert puis en tournée au Québec, la Création de Haydn avec l'Ensemble Telemann, et des œuvres de Charpentier avec Clavecin en concert sous la direction de Hervé Niquet. Catherine fera ses débuts au Centre National des Arts de Kaohsiung (Taiwan) avec le l'Orchestre Symphonique de Kaohsiung, où elle reprendra le rôle d'Adina dans l'Elisir d'amore de Donizetti.
En 2021, Catherine a fait ses débuts à l'Opéra de Québec dans le rôle d'Adina dans l'Elisir d'amore de Donizetti aux Grands Ballets Canadiens en interprétant la Bachianas Brasileiras no.5 de Villa-Lobos dans une production revisité de Casse-Noisette. La soprano lanaudoise a également incarné Albertine à 30 ans dans la création d’Albertine en cinq temps - L’opéra sur la musique de Catherine Major et selon l’œuvre de Michel Tremblay (Productions du 10 avril) ainsi que Sophie de Palma dans les Leçons de Maria Callas (Festival d’opéra de Québec) et la duchesse Altisidore dans Don Quichotte chez la Duchesse de Boismortier (Ensemble Caprice).
« Quant à la soprano Catherine St-Arnaud, elle se distingue tout au long de la soirée dans le rôle de Susanna. […] la jeune artiste est tout simplement éblouissante, tant au plan vocal - le timbre est aussi gracieux que chaleureux – qu’au plan dramatique – où elle incarne une Susanna enjouée et pétillante. Une véritable mozartienne émerge de cette production et mérite maintenant d’être vue et entendue dans ce rôle sur une grande scène. » --- Le nozze di Figaro, Festival d'opéra de Québec & Jeunesses musicale du Canada, Daniel Turp, Revue l'Opéra
Ref Néomédia, catherinestarnaud.com
Marianne Lambert, soprano
Madeleine
Photo Julie Artacho
La soprano Marianne Lambert a été finaliste au gala des Prix Opus pour le meilleur album de l’année dans la catégorie Musique classique – romantique pour Mélodies Passagères (2021), récipiendaire du Prix Opus pour le Meilleur concert de l’année en région (2018), du Prix du Récital An die Musik au 25e Concours international de chant Clermont-Ferrand (2017), ainsi que du Grand Prix du 20e Concours international de chant de Marmande (2008, France). Voix diamantée aux couleurs chatoyantes, le soprano colorature Marianne Lambert témoigne d'une présence scénique remarquable. L’intelligence de son jeu n’égale que l’étonnante maîtrise de sa voix.
Marianne Lambert a brillé de Gilda dans « Rigoletto » de Verdi (Opéra de Rennes en mai-juin 2014), Stella dans « La Fille du Tambour Major » d’Offenbach (Société d’art Lyrique du Royaume en fév 2014), Adèle dans « Die Fledermaus » de Strauss (Opéra de Montréal en janvier-février 2013), dans le rôle-tire dans "Les mamelles de Tirésias" de Poulenc (Festival d'art vocal de Montréal en août 2012), Adèle dans "Die Fledermaus" de Strauss (Opéra de Québec en mai 2011), Woglinde dans "Das Rheingold" de Wagner (Orchestre Symphonique de Montréal avec Maestro Kent Nagano en mai 2011), Clorinda dans « La Cenerentola » de Rossini (Pacific Opera Victoria , oct. 10), Mlle. Silberklang dans « Der Schauspieldirektor » de Mozart (Opéra de Rennes, dec. 10- jan.11), La Fée dans « Cendrillon » de Massenet (Opéra de Montréal, mai – juin 10), Olympia et Gabrielle (Soirée Offenbach, FestivalOpéra de Saint-Eustache, juillet 10), Marie-Anne dans « O mon bel inconnu » de Reynaldo Hahn (Opéra de Rennes, déc. 08 – jan.09 et Opéra de Metz, mars 10), Despina dans « Cosi fan tutte » (Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal, mars 09) et Belle-Etoile dans « L’eau qui danse, la pomme qui chante et l’oiseau qui dit la vérité » de Gilles Tremblay (Chant Libre nov. 09).
Anciennement membre de l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal (2007-2009), Marianne Lambert a chanté dans de nombreuses productions: The Fairy Queen de Purcell, A Midsummer Night's Dream de Britten, Cosi fan tutte (Despina) de Mozart, Exercises de styles de Jose Evangelista, La Fille du Tambour Major (Stella), d'Offenbach, Il mondo della luna (Clarice) de Haydn, Prochain départ (l'agent de bord) de Simon Bertrand,Hansel und Gretel (Gretel) de Humperdinck, Die Zauberflote (Reine de la Nuit) de Mozart, en tournée nationale avec les Jeunesses Musicales du Canada, ainsi que Une Education manquée (Hélène) de Chabrier dans le cadre du stage d'IVAI (International Vocal Art Institute) à Montréal. De plus, avec l’Atelier lyrique elle a participé au spectacle Trois sopranos… et leurs divos, présenté par le Conseil des arts de Montréal en tournée. Madame Lambert a été soliste invitée des prestigieux : Orchestre Symphonique de Montréal, Orchestre Symphonique de Trois-Rivières, Orchestre Symphonique de Québec, Orchestre Métropolitain, Orchestre de chambre McGill, le NEM et l’Orchestre Symphonique de la Grande Bretagne.
Très habile dans le répertoire contemporain, Marianne Lambert a développé cet art auprès de maître Pauline Vaillancourt. En janvier 2007, Marianne Lambert était soliste du Festival Luigi Nono organisé par le Conservatoire de musique de Montréal. Elle a été soliste pour le Forum de Montréal où elle interprétait 5 moon songs de Dereck Johnson sous la direction de Cristian Gort. Elle a aussi participé à un hommage à Berlioz en interprétant A Ring Carillon de Harrison Birtwistle et a enregistré Hozhro du compositeur Montréalais Michel Gonneville.
Boursière des fondations Charles-Emile Gadbois, George-Cedric Ferguson, Jeunesses Musicales du Canada, Conseil des Arts du Québec, la Fondation Jacqueline Desmarais et lauréate du Concours Mozart de Lanaudière et de l’Orchestre Symphonique de Trois-Rivières, Marianne Lambert a été nommée Jeune ambassadrice lyrique par le Théâtre Lyrichorégra 20 durant trois années consécutives, ainsi que jeune artiste parrainée 2007 de la Société Vocale Internationale Josef Trax.
Marianne Lambert a complété en 2006 une maitrise à l'Université de Montréal sous la direction de Yolande Parent.
« La jeune soprano québécoise Marianne Lambert est la perfection même : sa fée aérienne vocalise avec une assurance désarmante, entre trilles et suraigus, pleinement dans le style souhaité, avec une approche pleine de fraîcheur. » ---Opera Online
Ref.: ossherbrooke.com, opera-online.com, ATMA Classique