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De Bach au Brésil
Le Quatuor de guitares du Canada

Dimanche 22 mai 2022 à 14H00
À la Salle Rolland-Brunelle
20 Rue Saint-Charles-Borromée S, Joliette

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Programme

Prélude – BWV 997                                             J.S. Bach (1685-1750) 
(4 minutes) 
 
Sonata K.V. 448                                                  Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) 
1.    Allegro spirito                                              Arr. Louis Trépanier 
(8 minutes) 
 
Sarabande                                                           Francis Poulenc (1899-1963) 
(4 minutes)¬ 
 
Prologue, Fougue, et Allegro trépidant                Patrick Roux (n. 1962) 

(14 minutes)      
 

Empty Houses                                                     Renaud Côté-Giguère (n. 1990) 
1.    Empty House No. 1 
2.    Empty House No. 2 
3.    Empty House No. 3 
4.    Empty House No. 4 
(13 minutes) 
 
Areias Branças, Orfeu Negro                              Antonio Carlos Jobim / Luis Bonfa 
1.    Prélude, Frevo de Orfeu, Samba de Orfeu                 (1927-1994) / (1922-2001) 
2.    O Nosso Amor, Manha de Carnaval                Arr. Louis Trépanier 
3.    A Felicidade 
(17 minutes)    

Biographies des musiciens

Fondé en 1999, le Quatuor de Guitare du Canada était à l’origine composé de Philip Candelaria, Denis Donegani, Patrick Roux et Louis Trépanier. La deuxième génération du groupe a été créée en 2014, avec Bruno Roussel, Julien Bisaillon et Renaud Côté-Giguère comme nouveaux membres. L’ensemble accueille maintenant Christ Habib et Jérôme Ducharme avec un grand enthousiasme.

Le Quatuor de Guitares du Canada est bien sûr connu pour ses interprétations dynamiques, mais ses membres n’en sont pas moins des pédagogues expérimentés. Ils se font une mission de partager leurs connaissances et expériences avec les étudiants de tous les niveaux, tant en musique d’ensemble qu’en solo. 

De 2001 à 2017, le Quatuor de Guitares du Canada a enregistré 4 albums. Portrait 1 en 2001, Les scènes de cartier de Patrick Roux en 2004, Orchestral works for guitar Quartet en 2010 et finalement Mappa Mundi en 2017.

“Le Quatuor de guitares du Canada a envoûté le public avec un jeu d'ensemble incomparable.” 
Benjamin Verdery, Classical Guitar Magazine

"Dès les premières mesures de l’arrangement du Concerto pour deux violoncelles, RV 531 de Vivaldi qui ouvre le disque, le charme et le plaisir opèrent. Nous avons ici affaire à de vrais chambristes : des partenaires qui savent dialoguer, s’écouter, faire corps. Une qualité qui se confirme dans les autres pièces au programme [...]"
Frédérique Trudel, Radio-Canada

Renaud C. Giguère

Compositeur au sens unique de l’harmonie et guitariste au timbre exceptionnel, Renaud C. Giguère crée une musique qui frappe par son émotion et sa fragilité. Ses compositions sont publiées chez Production d’Oz et ont été enregistrées par Radio-Canada et ATMA classique. 

 

En 2020, Renaud fait ses débuts européens en tant qu’interprète et compositeur, présentant un programme entièrement composé de ses propres œuvres. Il a également participé à la finale du Concours international de composition du Portugal, avec sa pièce Les années syncopées, pour guitare seule. 

 

Pendant ses études au Conservatoire de musique de San Francisco, Renaud a eu l’occasion de travailler ses compositions avec l’artiste Sergio Assad, lauréat d’un Grammy Award.

 

Renaud enseigne à la fois en privé et au Cégep de Trois-Rivières.

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Jérôme Ducharme
Depuis qu’il a remporté le concours international de la Guitar Foundation of America, Jérôme Ducharme est très sollicité pour des récitals en solo, des projets de musique de chambre, des concerts ainsi que pour l’enseignement. Il a été invité à se produire dans divers festivals au Canada, aux États-Unis et au Mexique, en plus d’avoir participé à de nombreuses séries de concerts.

Il a enregistré un disque avec Naxos (Album du mois, La Scena Musicale) et un DVD avec Melbay (premiers enregistrements d’œuvres du compositeur canadien Maxime McKinley), en plus de participer à des albums mettant en vedette d’autres artistes. 

Jérôme enseigne à l’Université McGill, au Conservatoire de musique de Montréal et à l’Académie d’été du Domaine Forget. Ses étudiants ont remporté des prix lors de concours et obtiennent un grand succès professionnel.

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Christ Habib
C'est un jeune musicien passionné, persévérant, discipliné et enthousiaste. Cela le mènera assurément vers une carrière prometteuse qui est d'ores et déjà en pleine expansion. 

Outre de se démarquer dans plusieurs concours nationaux et internationaux, Christ a paru tout récemment dans l’édition 2020 du CBC 30 under 30 Artist list et il a fait ses débuts avec l’orchestre du CNA avec le chef de renommé mondiale Alexander Shelley en interprétant le Concerto pour Guitare et Orchestre à Cordes Op.56 du compositeur Canadien Jacques Hétu. 

Durant ses 12 années d’études au Conservatoire de Musique de Gatineau sous la direction de Patrick Roux, il a obtenu le prix à la majorité en musique de chambre ainsi que la distinction pour son récital final de maîtrise en musique. 

Actuellement, Christ Habib poursuit l’enseignement dans son studio privé.

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Louis Trépanier
Au fil d’une carrière qui en est à sa troisième décennie, Louis Trépanier s’est révélé un chambriste chevronné, soliste occasionnel, pédagogue d’expérience, compositeur, et arrangeur, toujours accompagné de son habituelle énergie et sensibilité. 

Il est membre fondateur du Quatuor de guitares du Canada, ainsi que du Trio Tangere. Il s’est produit en concert sur trois continents et a été juge de concours aux niveaux national et international. Il a complété ses études formelles en musique en 1998 au Conservatoire de musique de Hull sous la tutelle de Patrick Roux; Louis s’est également perfectionné auprès de plusieurs grands maîtres en master class ou encore via des collaborations ponctuelles. 

Il enseigne depuis 2002 à l’École de musique de l’Université d’Ottawa, où il est le Coordonnateur du Secteur Guitare.

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Biographies des compositeurs

Jean-Sébastien Bach
Né à Eisenach en Allemagne le 21 mars 1685 et mort à Leipzig le 28 juillet 1750, est un musicien, notamment organiste, et compositeur allemand.
Membre le plus éminent de la famille Bach — la famille de musiciens la plus prolifique de l'histoire —, sa carrière se déroule entièrement en Allemagne centrale, dans le cadre de sa région natale, au service de petites municipalités, de cours princières sans importance politique, puis du conseil municipal de Leipzig, qui lui manifeste peu de considération : ainsi, jamais il n'obtient un poste à la mesure de son génie et de son importance dans l'histoire de la musique occidentale.
Orphelin de bonne heure, sa première formation est assurée par son père, Johann Ambrosius Bach, puis par son frère aîné, Johann Christoph Bach. Mais il est aussi un autodidacte passionné de son art, copiant et étudiant sans relâche les œuvres de ses prédécesseurs et de ses contemporains, développant sa science de la composition et particulièrement du contrepoint jusqu'à un niveau inconnu avant lui et, depuis lors, jamais surpassé.

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Jean-Sébastien Bach, agé de  61ans, portrait de Elias Gottlob Haussmann (1702-1766), deuxième version de ce portrait de  1746.
Bach tenant une copie  du Canon triplex A 6 BWV 1076.

Jean-Sébastien Bach est un virtuose de plusieurs instruments, le violon et l'alto, mais surtout le clavecin et l'orgue. Sur ces deux derniers instruments, ses dons exceptionnels font l'admiration et l'étonnement de tous ses auditeurs ; il prétend tout jouer à première vue et peut improviser sur-le-champ une fugue à trois voix. Il a aussi une compétence reconnue et très sollicitée en expertise de facture instrumentale.
À la croisée des principales traditions musicales européennes (pays germaniques, France et Italie), il en opère une synthèse très novatrice pour son temps. Bien qu'il ne crée pas de forme musicale nouvelle, il pratique tous les genres existant à son époque, à l’exception de l’opéra : dans tous ces domaines, ses compositions, dont seules une dizaine sont imprimées de son vivant, montrent une qualité exceptionnelle en invention mélodique, en développement contrapuntique, en science harmonique, en lyrisme. La musique de Bach réalise l'équilibre parfait entre le contrepoint et l'harmonie, avant que cette dernière prenne le pas à partir du milieu du XVIIIe siècle. Il est, en particulier, le grand maître de la fugue, du prélude de choral, de la cantate religieuse et de la suite, qu’il a portés au plus haut degré d’achèvement. La principale destination de ses œuvres dépend beaucoup des fonctions exercées : pièces pour orgue à Arnstadt, Mühlhausen ou Weimar, de chambre et orchestrales à Cöthen, religieuses à Leipzig notamment.
Inspiré d’une profonde foi chrétienne, ses contemporains le considèrent souvent comme un musicien austère, trop savant et moins tourné vers l’avenir que certains de ses collègues. Il forme de nombreux élèves et transmet son savoir à plusieurs fils musiciens pour lesquels il compose quantité de pièces à vocation didactique, ne laissant cependant aucun écrit ou traité. Mais la fin de sa vie est consacrée à la composition, au rassemblement et à la mise au propre d’œuvres magistrales ou de cycles synthétisant et concrétisant son apport théorique, constituant une sorte de « testament musical ».
Peu connue de son vivant au-dehors de l'Allemagne, passée de mode et plus ou moins oubliée après sa disparition, pleinement redécouverte au XIXe siècle, son œuvre, comprenant plus de mille compositions, est généralement considérée comme l'aboutissement et le couronnement de la tradition musicale du baroque : elle fait l’admiration des plus grands musiciens, conscients de son extraordinaire valeur artistique. Objet, chez les musicologues et musiciens, d'un culte, qui a pu susciter l'ironie de Berlioz6, Jean-Sébastien Bach est considéré, depuis sa redécouverte au XIXe siècle, comme un des plus grands compositeurs de tous les temps, si ce n'est comme le plus grand.

Mozart, cadet de sept enfants, est le fils du musicien (violoniste), compositeur et pédagogue, Léopold Mozart, né et originaire d'Augsbourg, ville de Bavière, qui occupe alors la fonction de vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et d'Anna Maria Pertl, son épouse. Son acte de baptême porte les prénoms de Joannes Chrysost[omus] Wolfgangus Theophilus. Theophilus, signifiant « aimé de Dieu », a des équivalents, allemand (Gottlieb, prénom que son père lui attribue un mois après sa naissance), italien et latin (Amedeo prénom adopté lors de son voyage en Italie en décembre 1769. Wolfgang se fera appeler généralement « Wolfgang Amadè Mozart », mais s’amuse tout au long de sa vie à déguiser et à déformer ses différents noms en de Mozartini, Gangflow (Wolfgang à l’envers), Trazom, etc. Mais on ne le voit jamais signer Amadeus si on dépouille la correspondance. Ce prénom ne sera employé qu'après sa mort.
Dès l'âge de trois ans, Mozart révèle des dons prodigieux pour la musique : il a l'oreille absolue et certainement une mémoire eidétique. Ses facultés déconcertent son entourage, et incitent son père à lui apprendre le clavecin dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprend par la suite le violon, l'orgue et la composition. Il sait déchiffrer une partition a prima vista et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l'âge de six ans (1762), il compose déjà ses premières œuvres (menuets KV. 2, 4 et 5, allegro KV. 3 inscrits dans le Nannerl Notenbuch, « cahier de musique pour Nannerl »). À quatorze ans, il aurait ainsi parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, œuvre religieuse complexe, non publiée, mais connue, qui dure environ quinze minutes, en ne l'ayant écouté qu’une seule fois. Une autre version évoque deux écoutes, Mozart regardant la deuxième fois, la partition de la première. Mozart ne reçoit pas d'autre éducation que celle que lui donne son père.
Entre 1762 et 1766, le jeune Mozart entreprend le Grand Tour lors d'un long périple musical avec son père, employé par le prince-archevêque Schrattenbach, ainsi qu'avec sa sœur aînée Maria Anna qu'il appelle Nannerl. Ils vont d'abord à Munich, puis à Vienne, avant de s'engager, le 9 juin 1763, dans une longue tournée en Europe. Les exhibitions du jeune musicien impressionnent les auditeurs et lui permettent de capter de nouvelles influences musicales. Il fait ainsi la rencontre de deux musiciens qui vont le marquer définitivement : Johann Schobert à Paris, et Johann Christian Bach, fils cadet de Jean-Sébastien Bach, à Londres. Ce dernier lui fait découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle, et l'opéra italien ; il lui apprend également à construire une symphonie.
En 1767, à l'âge de onze ans, Mozart compose son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38) et, durant l'été 1768, il compose deux autres opéras : Bastien et Bastienne et La finta semplice ; il n'a alors que douze ans. L'année suivante, son père lui fait découvrir l'Italie. Mozart s'y rendra régulièrement jusqu'en 1773 et il y étudie l'opéra, forme musicale dans laquelle il excellera (Le nozze di Figaro (les Noces de Figaro), Don Giovanni, Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), Die Zauberflöte (la Flûte enchantée)…).
Le prince-archevêque Colloredo, à la différence de son prédécesseur, le prince-archevêque Schrattenbach, tolère moins les voyages de la famille Mozart. À dix-sept ans, il a du mal à accepter ces contraintes, et ses relations avec le prince-archevêque se dégradent au cours des trois années qui suivent.
C'est à cette époque qu'il fait la connaissance, à Vienne, de son illustre aîné Joseph Haydn, avec qui il entretiendra tout au long de sa vie une correspondance et une amitié teintée d'admiration, réciproque. Mozart lui donnera le surnom affectueux de « papa Haydn », resté aujourd'hui encore vivace. Joseph Haydn à Léopold Mozart qui le rapporte :

« Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition. »

Wolfgang Amadeus Mozart à propos de Joseph Haydn :

« Lui seul a le secret de me faire rire et de me toucher au plus profond de mon âme. »

Suite à son congédiement par le prince-archevêque Colloredo en mai 1781, il se dira désormais débarrassé de l'autorité de son père et de son employeur. Mozart peut enfin composer librement.

Le 7 décembre 1787, Joseph II, satisfait de Mozart, le nomme musicien de la chambre impériale et royale avec un traitement confortable de 800 florins par an. Il le charge de la musique de danse. Mozart tentera en vain d'obtenir le poste de Konzertmeister impérial, la fonction occupée par Gluck. À ce traitement, Mozart ajoute ses cours privés donnés à la noblesse ou à la bourgeoisie de Vienne, le fruit des concerts par souscription qu'il organise et qu'il dirige et des gratifications pour chacun de ses opéras. Des opéras qui ne connaissent pas un grand succès selon Robbins Landon, la Cour et le public préférant l'opéra napolitain de Paisiello et Martin y Soler notamment, bien qu'il s'inspire de ce style dans la trilogie, mais à sa manière. C'est cette manière qui à cette époque ravit les amateurs. Même Goethe qui admire Mozart, lui préfère Cimarosa. Après la mort de son protecteur Joseph II, Léopold II lui succède. Ce dernier ne semble pas apprécier Mozart qui perd sa situation, puis les faveurs de la noblesse, sans doute à cause du procès pour dettes intenté par le prince Lichnowsky à l'issue d'un voyage effectué en commun.
Durant les dernières années de sa vie, Mozart est souvent malade et chroniquement endetté, ceci malgré de nombreux succès très bien rétribués, car il mène grand train de vie. Il compose beaucoup : sonates, concertos, symphonies et opéras. Mozart meurt le 5 décembre 1791, cinq minutes avant une heure du matin, à l'âge de trente-cinq ans. Il faut ajouter pour mieux comprendre la situation de la fin de vie de Wolfgang Amadeus Mozart, que, probablement joueur, très seul en raison de son caractère difficile, « demeuré enfant » selon sa sœur Nannerl, condamné par la Cour et saisi pour une dette à la demande du prince Karl von Lichnowski, pourtant son ami, il est décédé ruiné.

Mozart en 1789, portrait de Dora Stock (Mozarteum de Salzbourg). Il est l'un des rares portraits ressemblants du compositeur.

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Wolfgang Amadeus Mozart
Ou Johannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart est un compositeur autrichien classique né à Salzbourg (Principauté archiépiscopale de Salzbourg) le 27 janvier 1756 et mort à Vienne le 5 décembre 1791.
Mort à trente-cinq ans, baladé dès l'âge de sept ans aux quatre coins de l'Europe où il subjugue les assistances, il laisse une œuvre impressionnante (893 œuvres sont répertoriées dans le catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose.
On reconnaît généralement qu'il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu'il fut l'un des plus grands maîtres de l'opéra. Son succès ne s'est jamais démenti. Son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie et de virtuosité.

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Francis Jean Marcel Poulenc est un compositeur et pianiste français, né le 7 janvier 1899 à Paris où il est mort le 30 janvier 1963.
Le père de Francis Poulenc, Émile Poulenc (1855-1917), est l’un des fondateurs des établissements Poulenc frères qui deviendront plus tard le groupe Rhône-Poulenc. Sa mère, Jenny-Zoé Royer (1864-1915), fille d’artisans parisiens, lui apprend le piano dès l'âge de cinq ans. À partir de 1915, il se perfectionne auprès de Ricardo Viñes, qui lui fait rencontrer notamment Erik Satie, Claude Debussy et Maurice Ravel.
Pendant son enfance, il est fréquemment à Nogent-sur-Marne où habite son grand père, Louis François Royer, au 4 rue de la Muette, où d'ailleurs sa soeur, Jeanne Poulenc est née le 26 mai 1886.
Après une scolarité au lycée Condorcet, il connaît à dix-huit ans une première réussite lors d’un concert de musique « d’avant-garde » donné au théâtre du Vieux-Colombier, dirigé alors  par  la  cantatrice  Jane  Bathori.   Sa  Rapsodie  nègre

(1917) lui ferme la porte du Conservatoire de Paris, mais attire l’attention du compositeur Igor Stravinsky, dont l'appui lui permet de faire publier ses premières œuvres aux éditions britanniques Chester.
Il compose Le Bestiaire ou Cortège d'Orphée (1918), un cycle de mélodies reprenant des poèmes de l'œuvre éponyme de Guillaume Apollinaire, et en confie la première exécution à Suzanne Peignot (1919). C'est à cette époque que se crée, sous l'impulsion de Jean Cocteau et d'Erik Satie, un collectif de jeunes compositeurs que le critique Henri Collet surnomme en 1920 le « groupe des Six », en référence au « groupe des Cinq » russes. Constitué, outre Francis Poulenc, de Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud et Germaine Tailleferre, il se veut une réaction contre le romantisme et le wagnérisme, mais aussi, dans une certaine mesure, contre le courant impressionniste, incarné notamment par Claude Debussy. Le groupe des Six ne créera pourtant que deux œuvres collectives : un recueil pour le piano, Album des Six, et un ballet, Les Mariés de la tour Eiffel (sur un texte de Cocteau).
Auteur de près de 200 mélodies, il s’illustre aussi dans d’autres genres (opéra, musique de chambre, œuvres pour piano, un opus important de musique sacrée ), et laisse des écrits qui témoignent de l’attachement qu’il porte à la langue.
Même s’il reste autodidacte en grande partie, Poulenc étudie la composition avec Charles Koechlin dans les années 1920, et découvre le style de Gabriel Fauré dont Koechlin était l’élève. Entre commandes et inspirations plus personnelles, Poulenc crée aléatoirement ballets, parfois non dénués d’humour (Les Animaux modèles, 1942), œuvres religieuses (Messe en sol majeur, 1937) ou œuvres instrumentales (Concert champêtre pour la claveciniste Wanda Landowska (1928), Sinfonietta, 1947). Il reste très attaché à la voix qu’il met en avant dans ses nombreuses mélodies mais aussi dans des opéras, comme Les Dialogues des Carmélites (1957) ou La Voix humaine (1958).
Poulenc fait alterner dans ses pièces un grand sérieux, qui semble aller de pair avec sa foi profonde, et un sens prononcé de l’amusement et de la fantaisie. La diversité de ses créations souligne un style assuré et inspiré, qui rend compte de l’éclectisme esthétique dans le traitement de l’orchestre et de la voix, tout en restant bien ancré dans la tonalité/modalité.
Le critique Claude Rostand, pour souligner la coexistence chez Poulenc d’une grande gravité due à sa foi catholique avec l’insouciance et la fantaisie, a forgé la formule célèbre « moine ou voyou ». Ainsi, à propos de son Gloria, qui provoqua quelques remous à sa création, le compositeur lui-même déclara : « J’ai pensé, simplement, en l’écrivant à ces fresques de Benozzo Gozzoli où les anges tirent la langue, et aussi à ces graves bénédictins que j’ai vu un jour jouer au football ».
À Paris, le square Francis-Poulenc (6e arrondissement) et la place Francis-Poulenc (19e arrondissement) lui rendent hommage. À Nogent-sur-Marne, l'hôtel des Coignard abrite le Conservatoire de musique et d’art dramatique Francis Poulenc.

Patrick Roux est né à Marseille, France, en 1962. Arrivé au Canada en 1967, c’est en 1979 qu’il entreprend ses études musicales au Conservatoire de musique de Gatineau. En plus d'être guitariste et compositeur, il est
professeur à l’Université d’Ottawa ainsi qu'à l’Académie internationale de musique et de danse du Domaine Forget, dans Charlevoix.
Étudiant de la classe de guitare de Jean Vallières, il obtient en 1984 un Premier Prix à l’unanimité du jury. Boursier du Conseil des arts du Canada, il étudie ensuite auprès de David Russell à Londres ; il étudiera aussi, entre autres, auprès des maîtres Manuel Barrueco, Leo Brouwer, Hubert Käppel, Alexandre Lagoya et Roberto Aussel.
Lauréat de prestigieux concours, Patrick Roux remporte en 1989 la première place au Concours national de guitare du Canada. Il obtient la deuxième place au Concours international de duo de guitare classique de Montélimar en France, en 1992 et reçoit la troisième place à la Guitar Foundation  of America International

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Artist Competition en 1983, devenant ainsi le premier guitariste canadien, finaliste de ce réputé concours.
Au début des années 90, Patrick Roux développe une grande passion pour la composition. La création du duo Les Deux Amis et la formation de l’ensemble Contretemps/Go en 1992 contribuent à inspirer l’élaboration d’un répertoire nouveau et unique ; les deux disques qui suivront en témoigneront. Aujourd’hui, les œuvres de monsieur Roux connaissent une diffusion internationale et sont jouées par les meilleurs interprètes à travers le monde ; elles sont toutes éditées aux Productions d’Oz.
Membre fondateur du Quatuor de Guitares du Canada, Patrick Roux joue pendant 12 ans au sein de cet ensemble, donnant de nombreux concerts au Canada, aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Europe. Le quatuor enregistre trois disques dont : Les Scènes de Quartiers, dédié à la musique de monsieur Roux ; en 2006, ce disque sera gagnant du Trille Or, prix décerné au meilleur disque de musique instrumentale. En 2013, le disque Comme un tango, entièrement consacré à la musique de Patrick Roux, engage la participation de plusieurs interprètes internationaux de renom.
Patrick Roux est membre fondateur de l’Octuor de guitares G8 qui a réalisé plusieurs tournées en Europe et au Canada ; en 2012, l’octuor a lancé le disque Between Two Continents et en 2015, a réalisé, avec L’Orchestre symphonique de Gatineau, la première mondiale du premier concerto pour huit guitares et orchestre Between Two Continents, de monsieur Roux. L’année 2017 marquera la réalisation d’un premier disque en solo, intitulé Les Scènes panoramiques et consacré entièrement à ses propres compositions.
Patrick Roux s’est produit à de nombreuses reprises sur les ondes des réseaux français et anglais de Radio-Canada. Soliste invité de nombreux orchestres et ensembles de musique de chambre réputés, il crée au fil des ans l’intégrale de ses propres concertos. En 1999, il produit avec l’Ensemble de musique contemporaine d’Ottawa, Espace Musique, la première mondiale du concerto Four Dialogues for Guitar and Chamber Orchestra de la compositrice canadienne Violet Archer. M. Roux a aussi joué pour des dignitaires tels : la reine de Jordanie, la princesse de Hollande, le premier ministre du Canada et le gouverneur général du Canada.

Patrick Roux est titulaire de la classe de guitare du Conservatoire de musique de Gatineau depuis 1985, professeur à la faculté de musique de l’Université d’Ottawa depuis 1993, et il enseigne depuis 1996 à l’Académie internationale de musique et de danse du Domaine Forget. Il est aussi le fondateur et le directeur artistique du festival Guitare Alla Grande qui a vu le jour en 2006.

Antônio Carlos Jobim
Antônio Carlos Brasileiro de Almeida Jobim, né le 25 janvier 1927, à Tijuca, dans la partie nord de Rio de Janeiro, et mort le 8 décembre 1994 à New York (États-Unis), est un musicien brésilien, cofondateur du genre bossa nova. Il a composé un grand nombre de chansons qui restent à la fois des classiques de la musique populaire brésilienne et des œuvres standard du jazz. Comparé à George Gershwin, Antônio Carlos Jobim a influencé de nombreux musiciens brésiliens et américains.
Antônio Carlos Jobim est connu sous le nom de « Carlos Jobim » en France, et sous celui de « Tom Jobim » en portugais.
Le grand-père paternel du compositeur, José Martins da Cruz Jobim est un vrai Brésilien et un vrai carioca (mot désignant les habitants de Rio). Rapidement,
sa famille déménage dans un quartier plus au sud, plus central et plus bourgeois, Ipanema. Très jeune, il apprend à jouer de la guitare et de l'harmonica.  Mais, à partir de 1941,  la musique

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devient davantage qu'un loisir pour Jobim, puisqu'il commence à prendre des cours de piano avec Hans-Joachim Koellreutter, un Allemand qui s'illustre notamment dans le dodécaphonisme. À la fin de la guerre, il se lance dans des études d'architecture qui seront bien vite abandonnées. Il préfère jouer du piano dans les bars où, des mois durant, il affine et perfectionne son jeu.
Quelques années plus tard, en 1956, se déroule une rencontre décisive entre Jobim et le poète, écrivain et diplomate Vinícius de Moraes. Ce dernier cherche alors à mettre en musique sa pièce Orfeu da Conceiçao, transposition dans l'univers de Rio du mythe grec d'Orphée, qu'il a écrite entre 1940 et 1955. Jobim s'exécute et, lors de sa sortie au théâtre municipal de Rio, le 25 septembre 1956, la pièce est un triomphe, ainsi que l'adaptation cinématographique du Français Marcel Camus, Orfeu Negro, de 1959, qui l'a rendue mondialement célèbre et qui inspira un compositeur comme Michel Legrand.
Progressivement, nombre de jeunes musiciens s'agrègent autour du duo Jobim/de Moraes : le Bahianais, chanteur et guitariste, João Gilberto, la chanteuse Nara Leão, le guitariste Baden Powell, et bien d'autres encore comme Carlos Lyra, Roberto Menescal, Newton Mendonça, Ronaldo Bôscoli : tout un mouvement qui prendra le nom de « bossa nova », qui signifie « manière nouvelle ».
Mais la bossa nova, même si elle entend incarner une « nouvelle vague », une nouvelle façon de chanter et de jouer, ne naît pas ex nihilo. Ses influences sont nombreuses et, avant toute chose, l'oreille de Jobim a beaucoup traîné, écouté et assimilé. Ainsi, au Brésil, le compositeur goûte particulièrement les musiques d'Henri Salvador ainsi que les compositions d'Ary Barroso, compositeur du « tube » Aquarela do Brasil — plus connu sous le nom de Brazil —, et associe au jazz les accords complexes du chorinho traditionnel. Nettement influencé par la musique de Chopin, Debussy et Ravel, il apprend également beaucoup auprès du guitariste de samba cançao Dorival Caymmi et du pianiste Johnny Alf, qui l'initie au jazz.
Le jeudi 8 décembre 1994, à l'hôpital Mount Sinai de New York où il s'était rendu pour subir une intervention chirurgicale à la suite de problèmes d'athérosclérose, Carlos Jobim est victime d'une défaillance cardiaque fatale, et rejoint dans la légende son complice Vinícius de Moraes mort quasiment au même âge (66 ans).

Luiz Bonfá, né le 17 octobre 1922 à Rio de Janeiro et mort le 12 janvier 2001 dans la même ville, était un guitariste et compositeur brésilien d'une partie de la musique du film Orfeu Negro.
Musicien de virtuosité, de subtilité et de passion, le guitariste Luiz Bonfá se classe parmi les principaux artisans du son de la bossa nova et les plus grands maîtres du populaire brésilien du XXe siècle. Bien que parfois et malheureusement négligées, les contributions de Bonfá à la musique du Brésil à travers son travail de compositeur, d'interprète et d'ambassadeur se perpétuent dans la véritable joie de vivre de ses chansons et de ses enregistrements. Récemment réédité et mis à jour par Smithsonian Folkways Recordings avec près de trente minutes de matériel inédit, Solo in Rio 1959 (SFW 4048) capture Bonfá à son meilleur et sans surveillance, se produisant en solo une nuit pour le légendaire ingénieur du son  Emory Cook.  L'enregistrement  révèle  l'immense talent

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technique de Bonfá coloré par une intimité décontractée alors qu'il passe avec grâce et sans effort de ses propres compositions aux classiques brésiliens en passant par des improvisations. Pendant ce temps, la chaleur et la tendresse de ses mélodies donnent l'impression de vivre un concert privé entre amis. Bien qu'enregistré au milieu de sa carrière, qui a duré plus de cinq décennies, Solo in Rio 1959 résume à bien des égards les qualités les plus poignantes de ce musicien exceptionnel.
Né dans le petit village de Santa Cruz, au Brésil, les dons musicaux de Bonfá se sont manifestés dès son plus jeune âge. Il a reçu sa première guitare à son onzième anniversaire et s'est rapidement plongé dans l'instrument. Par chance, ou par hasard, un soir, lors d'une soirée à Rio de Janeiro, peu après le début de ses études, il rencontre Isaias Savio, un maître uruguayen de la tradition de la guitare classique, qui devient rapidement son professeur. Au fur et à mesure de sa formation classique, Bonfá est entré dans le monde de la musique populaire brésilienne, qui reflétait un large éventail d'influences : les tambours et la danse de la samba, les styles de chants traditionnels du choro et de la serenata, et l'afflux du boléro, de la valse et du jazz. d'Amérique, d'Europe et d'autres régions d'Amérique du Sud. À la fin de son adolescence, il a rencontré et absorbé ces styles tout en travaillant comme musicien dans les boîtes de nuit, les hôtels et les casinos de Rio. Le style de Bonfá à la guitare s'est éloigné de l'accent classique sur la complexité mélodique vers une approche qui démentait un amour profond pour les rythmes brésiliens, tout en conservant l'équilibre et la beauté du son classique. Au début de la vingtaine, son style de composition s'est rapidement développé, ce qui, associé à son talent technique, a donné naissance à de nombreuses chansons populaires, dont "De Cigarro em Cigarro", "Sam bolero" et "Uma Prece".
À peu près au moment où Bonfá a sorti son premier disque en tant que chef de groupe en 1946, il a rencontré un deuxième guitariste qui allait changer la direction de sa pensée musicale. Bien que seulement sept ans plus âgé, Anibal Augusto Sardinha, ou "Garoto", comme on l'appelait, était un musicien avec une passion indéniable et un talent pour fusionner divers genres dans un style brésilien unique. Garoto, que Bonfá a décrit comme "un génie musical très en avance sur son temps", avait un appartement à Rio où les deux jouaient ensemble pendant des heures, jouant souvent avec un certain nombre de musiciens influents. Au fur et à mesure que le style de Bonfá continuait à se développer, il a absorbé et reformulé la bossa nova, ou "nouveauté" qui modifiait rapidement le son de la musique brésilienne. Il a apporté une technique plus idiosyncrasique à son jeu, utilisant le potentiel rythmique de la guitare pour créer un son qui faisait écho aux tambours de la samba et à la marche tranquille du boléro. Pendant ce temps, ses compositions sont devenues plus complexes sur le plan harmonique, tout en conservant des liens profonds avec leurs racines dans les rythmes de la culture vibrante du Brésil.
En 1957, Bonfá s'est rendu à New York, parlant peu l'anglais et se trouvant relativement inconnu. Il a fait remarquer qu'à l'époque, "personne [en Amérique] ne connaissait rien à la musique brésilienne", mais il a néanmoins trouvé la vie de musicien aux États-Unis attrayante, et il a presque instantanément connu le succès en tournée avec Mary Martin, star de Peter Pan de Broadway. Bonfá a passé les quinze années suivantes à vivre de temps en temps aux États-Unis, rentrant chez lui occasionnellement pour enregistrer ou se détendre. Au cours d'un de ces mois de congé à Rio à la fin des années 1950, Luiz a été approché par le réalisateur français Marcel Camus pour écrire un thème pour le personnage principal de son film Orfeu Negro ("Black Orpheus"), une adaptation d'un récit brésilien du légende d'Orphée écrite par l'ami et collègue musicien de Bonfá, Vinicius de Moraes. Bonfá a composé une pièce qui, bien que pas immédiatement appréciée par Camus, deviendrait sa composition la plus connue. À ce jour, "Manhã de Carnaval" ("Matin du Carnaval" ou "Orphée noir") reste un classique interprété et enregistré dans le monde entier. Une chanson magnifique qui se prête à d'innombrables styles, "Manhã de Carnaval" est un témoignage du génie de Bonfá, tissant harmonieusement des sentiments de tristesse et de joie avec une mélodie inoubliable.
Une nuit de 1959, Emory Cook, lors d'un voyage à travers l'Amérique du Sud à la recherche de musique, a soigneusement placé les microphones de sa bande Nagra III à piles et a laissé la bande pendant que Luiz Bonfá donnait l'une des plus belles performances de sa carrière. Avec un fanfaron décontracté qui imprègne son jeu, Bonfá propose une gamme remarquable de styles et d'ambiances. Des rythmes puissants et syncopés de « Pernambuco » au jazz de « Night and Day » et des compositions d'improvisation sur place comme « Calypso Minor », Solo in Rio 1959 est plus précisément décrit comme un portrait de la brillance musicale qu'un simple performance. Comme l'observe Anthony Weller dans ses nombreuses notes de pochette, Bonfá se distingue des autres musiciens notamment par sa capacité à laisser sa musique « exprimer... les courants de marée d'un esprit rêveur... alors même que l'idée prend vie puis disparaît. ." Son jeu semble valoriser le souci du ressenti plutôt que la complexité technique ou l'exhaustivité, et l'on entend à travers l'alternative auparavant indisponible la véritable profondeur d'expression dont Bonfá était capable. Ne jamais jouer une chanson deux fois de la même manière, laisser la musique bouger librement, donne à la voix et à la guitare de Bonfá une expressivité rare, éphémère et belle.
Luiz Bonfá a continué à vivre aux États-Unis jusqu'en 1971, date à laquelle il est retourné définitivement au Brésil. Il enregistrera plus de cinquante disques entre 1945 et 1996, et fit des tournées en Europe et en Australie au cours de sa carrière ultérieure, jouant occasionnellement aux États-Unis. Bien que sa mort en 2001 ait marqué le décès de l'un des héros brésiliens, la réédition d'enregistrements comme Solo in Rio 1959 rend les réalisations et les performances inimitables de Bonfá disponibles pour inspirer une nouvelle génération.

 

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