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Les notes lumineuses
METTANT EN VEDETTE
Bruce Xiaoyu Liu, piano

Dimanche 23 avril 2023 à 14H00
Au Centre culturel Desjardins
20 Rue Saint-Charles-Borromée S, Joliette

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Le programme

F. Chopin (1810 – 1849)
   - Rondo à la mazur, op. 5 (8min.)                  
             
F. Chopin (1810 – 1849)
   - Ballade, op. 38 no. 2 (7min.) 

F. Chopin (1810 – 1849)
   - Variations sur La ci darem la mano (Don Giovanni de Mozart), op. 2 (16min.)
                
ENTRACTE

F. Chopin (1810 – 1849)
   - Sonate, op. 35 no. 2     
       - Grave. Doppio movimento (6min 30sec)
       - Scherzo. Molto vivace (6min 30sec)
       - Marche funèbre (7min 30sec)
       - Finale (1min 30sec)

F. Chopin (1810 – 1849)
   - 3 nouvelles études, op. posth. (6min.) 

F. Liszt (1811 – 1886)
   - Réminiscences de Don Juan S.418 (16min.) 


                        

 

Biographies de l'artiste

Bruce Liu (né Xiaoyu Liu le 8 mai 1997) est un pianiste canadien. Né à Paris et élevé à Montréal, il a commencé à jouer du piano à huit ans et se produisait déjà en concert à l'âge de onze ans. En 2021, il a acquis une renommée mondiale après avoir remporté le XVIII Concours international de piano Chopin.

Liu est né à Paris de parents chinois de Pékin. À l'âge de six ans, il s'installe à Montréal avec son père. Il a d'abord commencé des études de piano sur un clavier électrique, mais a progressé vers un piano droit une fois qu'il est devenu plus sérieux. Il est diplômé du Conservatoire de musique de Montréal dans la classe de piano de Richard Raymond. Il étudie ensuite avec Đặng Thái Sơn à l'Université de Montréal.

À l'âge de quinze ans, Liu s'est produit avec l'Orchestre de Cleveland et Jahja Ling au Severance Hall. Au cours des années suivantes, il a également collaboré avec de nombreux ensembles de premier plan tels que l'Orchestre philharmonique d'Israël, l'Orchestre symphonique de Montréal et l'Orchestre des Amériques. Il a également fait une tournée en Amérique du Nord avec l'Orchestre NCPA et deux fois en Chine avec l'Orchestre symphonique national d'Ukraine et l'Orchestre philharmonique national de Lviv respectivement.
En 2012, Liu a remporté le Grand Prix du Concours Standard Life de l'Orchestre Symphonique de Montréal. Récipiendaire du Prix d'Europe 2015, il a reçu des prix majeurs au Concours international Thomas & Evon Cooper en 2012 et au Concours international de musique de Sendai en 2016. Il a également été finaliste du Concours international de musique de Montréal et du Concours international de maître de piano Arthur Rubinstein à Tel-Aviv.
En 2021, Liu a été nommé lauréat du XVIII Concours international de piano Chopin à Varsovie. Il a obtenu les meilleures notes dans les trois premières étapes et a été le seul concurrent à être sélectionné à l'unanimité par le jury pour progresser à chaque tour. Il était également le favori du public et a reçu une ovation debout prolongée pour sa dernière interprétation du Concerto pour piano n ° 1 de Chopin avec l'Orchestre philharmonique de Varsovie sous Andrey Boreyko.
Peu de temps après son succès à Varsovie, Liu s'est lancé dans une tournée mondiale qui comprenait des performances avec l'Orchestre symphonique de la NHK, l'Orchestre philharmonique de Séoul, l'Orchestre symphonique de la Radio nationale polonaise, l'Orchestre philharmonique du Luxembourg, le NFM Wrocław Philharmonic et l'Orquestra Sinfônica Brasileira. En récital, il s'est produit au Théâtre des Champs-Elysées à Paris, au Wiener Konzerthaus, au BOZAR à Bruxelles, à la Philharmonie Luxembourg, au Tokyo Opera City Concert Hall, à la Sala São Paulo et à l'Orpheum de Vancouver. Remplaçant Nobuyuki Tsujii, il fait ses débuts à Londres en interprétant le Concerto pour piano n° 2 de Tchaïkovski avec le Philharmonia Orchestra au Royal Festival Hall. Il est également revenu à la Philharmonie nationale de Varsovie à la date de naissance de Frédéric Chopin pour deux récitals à guichets fermés, qu'il a dédiés aux victimes du conflit armé en Ukraine.
Lors de la Journée mondiale du piano en 2022, Liu a signé un contrat exclusif avec Deutsche Grammophon. Des mois auparavant, le label a sorti un album live de ses performances gagnantes du Concours international de piano Chopin. L'album a été acclamé par la critique et a reçu les éloges de publications telles que BBC Music Magazine et Gramophone. Pour ce dernier, il a été inclus dans sa liste des meilleurs albums classiques de 2021.

Sa vie s'est imprégnée de la diversité culturelle, ce qui a façonné ses différences d'attitude, de personnalité et de caractère. Il puise dans diverses sources d'inspiration pour son art: raffinement européen, tradition millénaire chinoise, dynamisme et esprit d'ouverture nord-américains. Suivant son chemin d'artiste avec optimisme et sourire, le jeune pianiste aime dire que "Ce que nous avons tous en commun, c'est notre différence".




 

Frédéric François Chopin, en polonais Fryderyk Franciszek Szopen ou Szopę est un compositeur et pianiste virtuose d'ascendance franco-polonaise, bien que son acte de naissance soit daté du 22 février, il serait né le 1er mars 1810 à Żelazowa Wola, sur le territoire du duché de Varsovie (actuellement en Pologne), et il est décédé le 17 octobre 1849 à Paris.

Il est le fils de Nicolas Chopin (1771
-1844) et de la Polonaise Tekla Justyna Chopin, née Krzyżanowska (1782-1861). La mère de Frédéric Chopin est originaire de la petite noblesse de Długie, en Cujavie. Elle a eu une éducation soignée, sait jouer du piano et chanter d'une voix de soprano. Orpheline, elle a été recueillie par la comtesse Ludwika Skarbek, qui possède un petit domaine à Żelazowa Wola, dans le duché de Varsovie. La comtesse est divorcée d'un parent de Justyna. Avant la naissance de Frédéric, la future mère y tient le rôle d'intendante, surveillant les domestiques et les fermiers. Son père est un fils de paysan né en Lorraine, à Marainville-sur-Madon ; son éducation a été assurée par la famille Weydlich, nobles d'origine polonaise qui rentrent dans leur pays en 1787 accompagnés de l'adolescent. Émigré en Pologne dès l'âge de 16 ans et bien intégré dans son pays d'élection, Nicolas Chopin connaît une ascension sociale dans la bourgeoisie intellectuelle. De précepteur des enfants de la comtesse Ludwika Skarbek en 1802, il devient répétiteur de français, puis professeur au lycée de Varsovie, puis vers 1810, à l'école militaire d'application. Leur mariage a lieu à Żelazowa Wola le 2 juin 1806. En 1807, naît Ludwika, puis Frédéric (le 1er mars 1810). La famille déménage à Varsovie quelques mois après la naissance de Frédéric. Ils habitent d'abord dans l'ancien palais de Saxe, qui abrite le lycée, et ouvrent un pensionnat pour les fils des riches familles terriennes. Deux autres filles naissent en 1811 et 1812. En 1817, la famille déménage avec la pension au palais Kazimierz, en même temps que le lycée de Varsovie. Les parents de Frédéric achètent rapidement un piano, instrument en vogue dans la Pologne de cette époque. Sa mère y joue des danses populaires, des chansons ou des œuvres classiques d'auteurs comme le Polonais Ogiński. Les enfants sont initiés très tôt à la musique. Frédéric se révèle précocement très doué. Il n'a que six ans lorsque ses parents décident de confier sa formation à un musicien tchèque, Wojciech Żywny, violoniste qui gagne sa vie en donnant des leçons de piano chez les riches familles de Varsovie. Il a probablement été formé par un élève de Bach à Leipzig. Ce professeur est original ; il apprécie surtout Bach, alors peu connu, Mozart et Haydn, c'est-à-dire des compositeurs d'une autre époque. Il est sceptique vis-à-vis des courants contemporains comme le « style brillant » d'un Hummel, alors très en vogue. Une spécificité de Żywny est de laisser une grande liberté à l'élève, sans imposer de méthode particulière ou de longues heures d'exercices abrutissants. Que le professeur de piano du musicien ait été un violoniste de métier fait parfois dire que « Chopin a pratiquement été autodidacte ». Si toute sa vie, Le Clavier bien tempéré sera considéré par Chopin comme la meilleure introduction à l'étude du piano, ses premières compositions sont plus dans l'air du temps. En 1817, il compose deux polonaises inspirées des œuvres d'Ogiński. Le langage harmonique est encore pauvre, mais la subtilité et l'élégance, qui caractériseront plus tard les œuvres du maître, sont déjà latentes.
Il se produit dès l'âge de huit ans dans les salons de l'aristocratie parisienne, notamment auprès de l'ambassadeur d'Autriche à Paris. Dès 1828, il multiplie les concerts aux quatre coins de l'Europe et s'affirme comme un génie du piano en soliste, composant ses premiers concertos. Mais la situation politique troublée de la Pologne, divisée entre la Prusse, l'Autriche et la Russie, va pousser Chopin à l'exil après l'insurrection de novembre 1830 contre le tsar Nicolas Ier. Proche du mouvement révolutionnaire, qui lui inspirera l'une de ses études, il décide de s'installer à Paris après un court passage à Vienne et ne reverra jamais son pays natal. Il nourrira de cette époque une profonde mélancolie qu'il exprimera tout au long de son œuvre.
Dans la capitale française qui prend intellectuellement le parti de la Pologne pendant l'insurrection, il fréquente les milieux mondains des exilés, notamment l'hôtel Lambert détenu par Adam Czartoryski. Il se lie d'amitié avec Delacroix, Balzac, Lamartine, mais surtout celle qui deviendra la femme de sa vie, George Sand. Il y fait également la connaissance de Camille Pleyel, compositeur, mais aussi manufacturier des pianos du même nom. Ce dernier lui permet de le faire connaître dans des représentations publiques qui font salle comble. Mais Chopin délaisse vite les représentations en public, qu'il exècre, préférant la composition et les représentations en salons privés. Il laisse derrière lui 219 œuvres connues qui font de lui l'un des plus grands compositeurs, avec Franz Liszt, de la période romantique. 
Dans les années 1830, Chopin se lie d'amitié avec l'autre pianiste de génie de son temps, Franz Liszt, et sa compagne Marie d'Agoult. En 1836, Liszt lui présente une de ses connaissances, la baronne Dudevant, Aurore Dupin de Francueil, que l'on connaît principalement sous le nom de plume de George Sand. Le premier contact entre les deux est pourtant glacial : Chopin déclarera à son ami Ferdinand Hiller la trouver parfaitement antipathique. Il faut dire que Sand, plus âgée de six ans, est une femme d'un caractère farouchement indépendant, étant l'une des rares artistes femmes à vivre de ses écrits. Il faudra un voyage à Majorque en 1838, pour traiter la santé fragile de Chopin, pour que les deux artistes se rapprochent.
A leur retour à Paris, ils s'installent ensemble dans le quartier de la Nouvelle Athènes, dans le neuvième arrondissement, où ils vivent une vie d'artistes mondains avec leurs amis Liszt, Delacroix, Berlioz ou Eugène Sue. L'été, le couple passe ses vacances dans la résidence familiale de George Sand à Nohant (où Chopin compose quelques-unes de ses œuvres les plus célèbres), en compagnie des deux enfants de l'écrivain. Ils vivront ensemble jusqu'en 1847 une histoire d'amour parfois tempétueuse, notamment de par la relation tendue entre Sand et sa fille Solange.
La rupture avec George Sand laisse Chopin inconsolable et profondément dépressif, mais aussi dans une situation financière précaire. Il accepte alors une longue tournée de sept mois en Angleterre et en Ecosse, dont il sort épuisé. Sa santé se détériore alors considérablement, aggravant la tuberculose avec laquelle il vit depuis la fin des années 1820 et la mort de sa sœur cadette Emilia. En grave difficulté financière et alité par une hémoptysie, il est veillé par sa sœur Ludwika pendant l'été 1849. Il meurt le 17 octobre 1849, place Vendôme, des conséquences de la tuberculose. D'une santé toujours fragile, il meurt emporté par la tuberculose le 17 octobre 1849 à l'âge de trente-neuf ans.
Chopin est enterré au cimetière du Père-Lachaise au son de sa Marche Funèbre et du Requiem de Mozart dans une tombe ornée d'une statue sculptée par Auguste Clésinger, gendre de George Sand. A sa demande, sa sœur Ludwika rapatrie le cœur du compositeur à Varsovie, où il est encore aujourd'hui conservé dans un cénotaphe encastré dans un pilier de l'Eglise Sainte-Croix. Fin 2017, une analyse de ses lésions cardiaques a pu confirmer le diagnostic de la mort de Chopin des suites de sa tuberculose, mettant un terme aux rumeurs selon lesquelles le musicien était décédé de la mucoviscidose.

Son nom reste éternellement associé au mouvement romantique, dont il fut l'un des principaux visages au début du XIXe siècle. D'une existence marquée par son exil d'une Pologne déchirée par les guerres et par une santé fragilisée par la tuberculose, Frédéric Chopin aura mené une existence de héros romantique entre les salons de l'aristocratie polonaise et la diaspora des exilés insurgés où il se fera connaître.
On retiendra de sa vie le talent d'un des pianistes majeurs de son siècle, mais aussi sa relation remarquée avec George Sand pendant dix ans, dix ans d'une vie mondaine et féconde pour le compositeur aux plus de deux cents œuvres. Leur rupture laissera Chopin inconsolable, détériorant plus encore sa santé jusqu'à sa mort précoce en 1849.
Reconnu comme l'un des plus grands compositeurs de la période romantique, Frédéric Chopin est aussi l'un des plus célèbres pianistes du XIXe siècle. Sa musique est encore aujourd'hui l'une des plus jouées et demeure un passage indispensable à la compréhension du répertoire pianistique universel. Avec Franz Liszt, il est le père de la technique moderne de son instrument et influence toute une lignée de compositeurs tels que Gabriel Fauré, Claude Debussy, Maurice Ravel, Alexandre Scriabine, Sergueï Rachmaninov ou Olivier Messiaen.

 

Biographies des compositeurs

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« Le jeune Chopin s'est distingué dans son improvisation par la richesse de ses idées musicales et, sous ses doigts, cet instrument qu'il maîtrise parfaitement produisit une impression profonde »
— Allgemeine musikalische Zeitung.

« M. Chopin est un véritable phénomène. Tous admirent avec enthousiasme le talent exceptionnel de ce jeune virtuose, certains même voient en lui un nouveau Mozart ».
—  Le Décaméron polonais du 31 mars 1830

« Bach est comme un astronome qui, à l'aide de chiffreurs, trouve les étoiles les plus merveilleuses... Beethoven a embrassé l'univers avec la puissance de son esprit... Je ne monte pas si haut. Il y a longtemps, j'ai décidé que mon univers serait l'âme et le coeur de l'homme. »
—  F. Chopin

 

Frédéric Chopin en 5 œuvres célèbres

Nocturnes : s'il n'en est pas à proprement parler l'inventeur (on la doit au pianiste irlandais John Field), Frédéric Chopin a grandement contribué à populariser et codifier la forme de la Nocturne, des morceaux de musique romantique pour piano, caractéristiques par leur mouvement lent aux sonorités pathétiques et aux arpèges souples. Chopin a en tout composé vingt et une Nocturnes, qui forment un pan essentiel de son œuvre.

Préludes : entre 1835 et 1839, Chopin compose vingt-quatre Préludes inspirés des compositions au clavier de Jean-Sébastien Bach. Terminés pendant le séjour du compositeur à Majorque pour soigner sa tuberculose, ces Préludes dédiés à son ami Pleyel ont inspiré notamment Debussy et Rachmaninov.

Ballades : séduit par la liberté formelle qu'elles apportent, Chopin compose entre 1831 et 1842 quatre Ballades pour piano. Inspirées par la forme médiévale musicale et poétique, ses ballades sont propices à la rêverie et à l'exploration de l'âme romantique, qui tend à réhabiliter cette forme tombée en désuétude. La ballade préférée de Chopin reste la première, la Ballade n°1 en sol mineur, immortalisée notamment dans Le Pianiste de Roman Polanski.

Polonaises : la musique de Chopin a constitué à son arrivée à Paris en 1830 un refuge pour les exilés de la Pologne insurgée, qui voulaient remédier à leur mal du pays. Tout au long de sa vie, Chopin a composé cinquante-neuf Mazurkas, une musique inspirée par une danse traditionnelle polonaise et un ensemble de pièces solistes appelées "Polonaises", au tempo modéré et à caractère cérémonial.

Sonate pour piano n°2 : Chopin a composé plusieurs sonates restées célèbres, la principale d'entre elles étant sans doute la Sonate pour piano n°2 dite "Marche funèbre". Angoissante et mélancolique, forgée par la douleur de l'exil et de la maladie, cette sonate achevée en 1839 reste célèbre pour son mouvement final. Cette Marche funèbre maintes fois reprise (l'orchestration d'Elgar en 1933 reste la plus célèbre) a accompagné les enterrements de nombreuses figures historiques, de John F. Kennedy à Staline en passant par Yasser Arafat et Jacques Chirac.

Ref Wikipedia, Internaute.fr


"C'est un pianiste avec une personnalité musicale captivante"
— The Financial Times

« Lors de la première rencontre, il semble quelque chose d'agréablement simple dans son approche ; une élégance et une légèreté de touche…”
— The gardien

"Tu ne sais pas toujours où Bruce Liu t'emmène, mais tu te sens obligé de le suivre"
— ResMusica

"Oubliez l'élément Concours Chopin de cet album et écoutez-le simplement comme l'un des récitals Chopin les plus distingués de ces dernières années, plein de maturité, de caractère et de but"
—Gramophone

 

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Franz Liszt (Liszt Ferenc en hongrois) est un compositeur, transcripteur et pianiste virtuose hongrois né le 22 octobre 1811 à Doborján en Hongrie, maintenant Raiding en Autriche. Il est décédé le 31 juillet 1886 à Bayreuth en Bavière, Allemagne. Son enfance, comme celle de Mozart ou de bien d'autres musiciens, est difficile. Il montre de vrais talents musicaux pour le piano dès son plus jeune âge et reçoit une éducation musicale avec de grands maîtres comme Czerny ou Salieri. Dès 1820, son père lui fait commencer une carrière de soliste, comptant sur son talent pour lui faire gagner de l'argent et une belle renommée. Il eut même le l’honneur de rencontrer le grand Beethoven qui lui fit une très belle prédiction : « Tu es un heureux et tu rendras heureux d’autres gens : il n’y a rien de plus beau ! ».

Le jeune Liszt se trouve rapidement dans les grands centres culturels européens : Vienne jusqu'en 1823 puis Paris où il souhaite intégrer le Conservatoire, réputé comme la plus grande formation d'Europe. Malheureusement pour lui, les portes lui furent fermées car il était étranger. Liszt n'a d'autres choix que de donner des leçons de piano pour vivre. Il se forme alors tout seul, en autodidacte. Cependant, il est accueilli rapidement par les salons parisiens et la Cour. Son premier concert au Théâtre italien lui vaut une belle critique : le journal le Drapeau Blanc le déclare le premier pianiste d'Europe et le compare même à Mozart. La carrière virtuose de Liszt est lancée. Il cherche alors à installer définitivement sa réputation par une tournée à l'étranger et un succès à l'opéra. Liszt n'a que quatorze ans...

A l’âge de vingt ans, Liszt va subir un choc musical qui lui fera remettre sa technique pianistique en question. Comme Schumann et Chopin, Liszt est bouleversé lorsqu’il entend Paganini pour la première fois. Il décide alors d’égaler au piano la virtuosité violonistique du prodige. Pour cela, il libère la main, le buste et l’épaule de l’interprète et impose une conception plus corporelle du jeu pianistique, créant ainsi un véritable « piano orchestral ». Il ne cessera jamais d’aller plus loin dans ses recherches : dès l’âge de vingt-six ans, il commence les Études en douze exercices qui deviendront plus tard les Études d’exécution transcendante.

Entre 1827 et 1829, Liszt traverse deux crises mystiques importantes : il ne rêve que de se faire prêtre. La première crise est guérie par une idylle avec l’un de ses élèves, la seconde par le canon des Trois Glorieuses de juillet 1830. Les événements qu'il se passe dans les années suivantes déterminent la personnalité de Liszt. La révolution de 1830 va affirmer son caractère révolutionnaire et ses prises de position politique. Sa rupture avec la fille d’un ministre lui fait comprendre que les différences sociales sont importantes. Il vit cette période tellement mal qu'il songe à abandonner sa carrière pianistique et devenir prêtre. Cette période va durer dix-huit mois. En 1830, il sort enfin de son abattement et reprend sa vie mondaine, courant les salons. Surtout, il devient l'amant de la comtesse d'Agoult (1833), une jeune femme romantique passionnée de nouvelle musique. La musique de Liszt correspond bien à ses attentes : excentriques, ses œuvres Apparitions pour piano et sa Grande Fantaisie de bravoure sont incompréhensibles pour le public de l'époque.

C'est durant sa relation avec la comtesse d'Agoult que Liszt affirme sa réputation de virtuose romantique et de musicien d'avant-garde. En 1835, Marie d’Angoult abandonne son foyer pour vivre avec Liszt et ils s’enfuient tous deux en Suisse en août, laissant derrière eux le scandale de leur relation illégale et le scandale qui l’accompagne. En 1837, le couple s'installe en Italie, où ils auront deux enfants, Cosima et Daniel qui s'ajoutent à la petite Blandine. L’on s’en rend compte, Liszt est un homme qui bouleverse les habitudes, aussi bien dans sa vie privée que dans ses écrits, ou dans sa musique.

Pendant des années, Liszt parcourt l’Europe entière donnant récital sur récital. Il innove d’ailleurs certains aspects du concert en étant le premier à donner des récitals entiers dédiés au piano seul, à jouer de mémoire… Il redécouvre également la culture germanique durant ses voyages, écrivant de nouveau en allemand, lisant tous les auteurs à succès, notamment les poètes (Goethe, Heine, Schiller…). Ce retour aux sources coïncide parfaitement avec sa nomination comme Kappellmeister à Weimar (1842). Marie d’Agoult quittera Liszt deux ans plus tard (1844), lassée des aventures de ce dernier. 

Jusqu'en 1848, Liszt se positionne comme un virtuose européen, enchaînant les tournées et les pays, menant une véritable vie d'itinérant. Liszt fait une première pose à Weimar en juin 1848. Lassé de sa vie de Bohême, il souhaite se fixer quelques temps pour composer et approfondir sa notion de grande forme en musique. Il donne enfin la version définitive des Années de Pèlerinage, des Douze études d'exécution transcendante, des Rhapsodies hongroises, et compose douze poèmes symphoniques, la Messe de Gran, la Dante-Symphonie, la Faust-Symphonie, le Psaume XIII et la première Mephisto-Valse. En même temps, il organise deux festivals Berlioz, un festival Wagner et crée un grand nombre d'œuvres contemporaines, se battant pour la musique de Wagner (Tannhaüser, Lohengrin), Schubert (Alfonso und Estrella, son opéra méconnu), de Berlioz (Benvenuto Cellini) ou de Schumann (Genoneva)

Fatigué de Weimar, il part pour Rome et y restera jusqu'en 1869. Durant son séjour romain, séparé il connaît de nouveau une déception amoureuse dû à son rang social. Le 25 avril 1865, Liszt, abattu, entre dans les ordres mineurs. Il ne franchira jamais les ordres définitifs. A cette époque, cela est très provocateur. Mais l'abbé Liszt sait mettre sa nouvelle situation à profit en composant essentiellement de la musique religieuse : le Christus, le Cantique de St-François d'Assise, la Missa Choralis, le Requiem, un Ave Maria...

Les quinze dernières années de Liszt voient le compositeur se recentrer sur lui-même. Il reste pourtant mondain et sociable, donne toujours des leçons à divers élèves à Weimar ou Budapest et continue de fréquenter les salons à Rome. Il compose énormément, multipliant les arrangements, les transcriptions. Il va même se rapprocher de son pays natal, la Hongrie, à partir de 1870, suite au conflit entre la France et la Prusse. Il ne s'y installera pas vraiment mais y séjournera de longs mois, se partageant entre Rome et Weimar.

Une dernière flamme amoureuse à Budapest (1880), un dernier poème symphonique « Du berceau à la tombe » (1881)… la santé de l’abbé Liszt devient fragile. Les trois dernières années de sa vie, il sillonne l’Europe, entreprenant sa « suprême grande tournée », donnant partout des concerts aux succès éclatants.

Dans les dernières années, le langage musical de Liszt évolue et on distingue les premières traces de l'atonalité. Cela lui vaut le titre de visionnaire, car ses premières expériences seront reprises au début du XX° siècle et vont bouleversées totalement l’univers musical. A l'âge de soixante-quinze ans, Liszt est un homme heureux, fêté dans toute l'Europe.

 

Liszt est le père de la technique pianistique moderne et du récital. Avec lui naissent l'impressionnisme au piano, le piano orchestral — Mazeppa, la quatrième Étude d'exécution transcendante — et le piano littéraire — les Années de pèlerinage. Innovateur et promoteur de l'« œuvre d'art de l'avenir » (la « musique de l'avenir » étant une invention des journalistes de l'époque), Liszt influence et soutient plusieurs figures majeures du XIXe siècle musical : Frédéric Chopin, Hector Berlioz, Richard Wagner, César Franck, Camille Saint-Saëns, Bedřich Smetana, Edvard Grieg et Alexandre Borodine. Aussi féconde que diverse, son œuvre a inspiré plusieurs courants majeurs de la musique moderne, qu'il s'agisse de l'impressionnisme, de la renaissance du folklore, de la musique de film ou du dodécaphonisme sériel.


Franz Liszt est un musicien de légende, un artiste remarquable qui a tout osé. Pourtant, il fut l’un des compositeurs les plus incompris du XIX° siècle. Pianiste virtuose, il crée des formes nouvelles pour le piano et un langage musical expressif digne du Romantisme. Liszt est un homme impressionnant par son activité créatrice : 717 compositions sans compter les œuvres inachevées. Il multiplie également les activités en étant un interprète virtuose, écrivant dans des revues, s'engageant dans des combats sociaux... Liszt est davantage qu'un musicien romantique, il est un musicien universel !


Liszt parle en ces termes de son instrument de prédilection, le piano :

« Dans l'espace de sept octaves, il embrasse l'étendue d'un orchestre ; et les dix doigts d'un seul homme suffisent à rendre les harmonies produites par le concours de cent instruments concertants. »

Cela permet de comprendre comment Liszt a tenté toute sa vie de développer au maximum les capacités expressives du piano, instrument avec lequel il a entretenu un rapport très intime, ce dont témoigne cette phrase célèbre du maître :

« Mon piano, c'est pour moi ce qu'est au marin sa frégate, c'est ce qu'est à l'Arabe son coursier […], c'est ma parole, c'est ma vie. »

 

Cinq œuvres de Litz
 

La Campanella
S’il y a bien une oeuvre de Liszt que vous avez déjà entendue, c’est celle-ci… Mais pourquoi cette ‘petite’ pièce pour piano est-elle si célèbre ? Malgré l’apparente simplicité de son thème, la Campanella (clochette, en italien) est d’une grande difficulté d’exécution.
Il faut le voir pour le croire : les doigts bougent si vite que l’oeil ne les suit plus, les mains bondissent d’un extrême à l’autre d
u clavier avant de se déployer, telles des tentacules, dans le final.
Il s’agit là d’une version simplifiée de La Grande Fantaisie de bravoure sur “La Clochette” de Paganini, composée en 1832, que Liszt compose sous le choc de sa découverte de Paganini. Après avoir vu et entendu ce violoniste italien surdoué, Liszt n'a plus qu’une seule ambition : repousser les limites de la technique pianistique et devenir LE virtuose du piano.

 

Totentanz (ou Danse macabre)
Franz Liszt est donc pianiste, mais il fait aussi ses armes en tant que chef d’orchestre. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il cherche à associer son instrument fétiche avec la plus spectaculaire des formations musicales : l’orchestre symphonique.

Naissent de cette union sept grandes œuvres pour piano et orchestre, dont une particulièrement remarquable : Totentanz, inspirée par la contemplation d’une fresque de Francesco Traini, Le Triomphe de la mort.

 

O lieb, so lang du lieben kannst
Liszt est principalement réputé pour sa musique instrumentale, et moins pour ses œuvres vocales. Pourtant il a composé tout un catalogue lyrique, notamment 81 lieder (poèmes chantés) sur des textes de Victor Hugo ou Goethe, entre autres.
La vie de notre compositeur, elle-aussi, est pleine de romance… Ses trois grandes histoires d’amour (deux Caroline et une Marie) influencent considérablement le cours de sa vie. Mais les passions du cœur sont moins représentées dans son oeuvre que celles de l’âme, malgré quelques exceptions telles que ce magnifique lied : O lieb, so lang du lieben kannst (“Aime, aussi longtemps que possible”).

Les Jeux d’eau à la Villa d’Este
Les Années de pèlerinage de Liszt reflètent les nombreuses pérégrinations du compositeur à travers l’Europe. Deux premiers recueils sont consacrés à la Suisse et l’Italie, pays qu’il découvre au côté de sa compagne Marie d’Agoult, dans les années 1830. Quant au troisième livre, composé après 1867, il contient l’une de ses plus fameuses pièces
pour piano : les Jeux d’eau à la Villa d’Este.

Cinquième Symphonie de Beethoven
On ne saurait aborder Liszt sans mentionner ses transcriptions pour piano. Fervent défenseur de la “musique de l’avenir”, il n’en est pas moins inspiré et admiratif de ceux qui l’ont précédé. Beethoven, notamment.
Liszt retranscrit au piano les œuvres qu’il estime et qui l’inspirent, pour les interpréter ensuite pendant ses concerts. Il a ainsi écrit près de 300 arrangements, ce qui représente la moitié de son oeuvre totale. Certains d’entre eux sont libres, fantaisistes, quand d’autres sont parfaitement fidèles aux partitions d’origine, retranscrivant jusqu’à la moindre petite nuance de l’oeuvre originale.

Réf.: Wikipedia, radiofrance.fr, internaute.fr

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